Comment protéger les patients français des erreurs médicamenteuses ?

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    Comment protéger les patients français des erreurs médicamenteuses ?
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Destination Santé

L’ANSM vient de publier un plan d’action pour limiter le risque d’erreurs médicamenteuses. Encore trop nombreux en France, ces incidents concernent en majorité les personnes âgées et les enfants.

« De 2013 à 2017, plus de 12 000 signalements d’erreurs médicamenteuses ont été enregistrés », déclare l’ANSM*. Parmi eux, « 60% ont entrainé un effet indésirable dont la moitié considérés comme graves ». Et dans deux cas sur trois, la population sensible (personnes âgées et enfants) est concernée. L’impact lié à l’âge est loin d’être anodin : « 80 % des erreurs chez les personnes âgées ont entrainé des effets indésirables dont la moitié considérés comme graves. »

Le 28 novembre, pour sensibiliser les professionnels à cette problématique, l’ANSM a réuni autour de la table des médecins généralistes, des pharmaciens, des infirmiers et des patients. L’objectif étant de proposer des pistes pour améliorer l’accompagnement du patient et le suivi de son observance, deux points imparables pour « prévenir les erreurs médicamenteuses ». Des idées concrètes sont ressorties de ces échanges :

Sensibiliser les pharmaciens, médecins et infirmiers à « la gestion des erreurs médicamenteuses dans la formation initiale et dans la formation continue pluri-professionnelle (…) » ;

Apporter « une aide méthodologique aux équipes de terrain souhaitant s’engager dans une démarche d’identification des erreurs médicamenteuses » ;

Organiser un concours, au second semestre 2019, type hackathon, pour « aider au développement d’outils numériques permettant de faciliter la déclaration, l’analyse et le retour d’information sur les erreurs médicamenteuses. Pour ce faire, l’ANSM propose de partager ses données sur les déclarations d’erreurs médicamenteuses » ;

Développer des outils « d’information et des actions de communication pour une meilleure sensibilisation de tous les acteurs (médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers et grand public) » ;

Renforcer « l’accompagnement du patient à sa sortie de l’hôpital » en délivrant systématique « une fiche (…) permettant d’apporter des informations nécessaires pour le suivi du traitement (dé-prescription, changement de dosage au cours de l’hospitalisation » ;

« Valoriser l’usage du dossier pharmaceutique permettant le partage de l’historique des prescriptions et de délivrance nécessaire à un bon suivi du patient » ;

« Organiser une session plénière sur les erreurs médicamenteuses lors du prochain congrès du CMG qui se déroulera du 4 au 6 avril 2019 au Palais des Congrès de Paris. »

Prévoir « à l’automne 2019, une journée sur le thème de la surconsommation des médicaments et de la dé-prescription ».

*Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé

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