Rodez. L’aéroport a retrouvé des courants porteurs

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  • Quelque 52 000 passagers ont utilisé la ligne Rodez-Paris.
    Quelque 52 000 passagers ont utilisé la ligne Rodez-Paris. Archives JAT
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Joel Born

L’aéroport Rodez-Aveyron devrait boucler l’année 2018 avec un trafic de passagers (environ 81 000) en hausse d’un peu plus de 3 %. Une fréquentation qui confirme le renouveau de l’an passé.

Comme l’an passé, l’aéroport de Rodez-Aveyron termine 2018 sur une note positive. Avec une fréquentation totale qui devrait dépasser la barre des 81 000 passagers, soit une augmentation globale de plus de 3 %. La ligne Rodez-Paris, qui a repris des couleurs, devrait totaliser plus de 52 000 passagers, soit une augmentation de l’ordre de 6 %.

Les deux destinations, proposées par Ryanair, vers Bruxelles-Charleroi et Dublin (en juin et juillet uniquement) ont respectivement totalisé 18 542 passagers (+ 2,7 %) et 5 595 passagers. Avec un taux de remplissage de 65 %, les vols en direction de Southampton, dans le sud de l’Angleterre, proposés par Eastern Airways, ont concerné 2 141 passagers, alors que les sept vols charter de l’été ont attiré 1 401 passagers, soit le double de l’été 2017.

Objectifs atteints

" Après un exercice 2016 très difficile, c’est une belle année de reprise. Nous avons atteint nos objectifs, commente le directeur de l’aéroport, Éric Bometon. Avec environ 52 000 passagers et un taux de remplissage de plus de 65 %, la ligne vers Paris revient à des niveaux qu’on avait auparavant et qu’on aurait jamais dû perdre. Nous avons retrouvé une certaine régularité, même s’il y a encore des efforts à faire. Il fallait que les gens découvrent la compagnie (NDLR : Eastern Airways qui a succédé à Hop !). "

Le retour du Rodez-Londres

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, Ryanair a confirmé, ce vendredi, la réouverture de la ligne Rodez-Londres Stanted, durant la saison estivale avec deux vols hebdomadaires, à partir de juin. Une excellente nouvelle donc pour la direction de l’aéroport, quand on sait que l’arrêt de cette liaison vers la capitale britannique avait entraîné la perte de 26 000 passagers en 2016. La compagnie irlandaise poursuivra, par ailleurs, l’exploitation des lignes Rodez-Bruxelles, du 1er avril au 25 octobre, et Rodez-Dublin, du 3 juin au 30 août. "Il nous faut stabiliser nos lignes, avoir des lignes qui marchent. Il n’y a rien de plus terrible que d’ouvrir une ligne et qu’elle ne fonctionne pas", précise Éric Bometon.

"On avance doucement, mais il y a toujours une petite incertitude avec le Brexit, pour la gestion des passagers. Tout le monde est inquiet, y compris les services de l’État, car si l’Angleterre sort de l’Union européenne, cela va fortement impacter le confort des passagers."

Des tensions avec la Région

Tout irait presque pour le mieux, si les rapports avec la Région Occitanie ne s’étaient pas considérablement tendu ces derniers temps. Le 13 décembre dernier, le président de Rodez Agglomération, Christian Teyssèdre, a adressé un courrier à la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, dans lequel il fait part de sa profonde déception quant "au niveau attendu de contribution du conseil régional au coût de la liaison d’aménagement du territoire Rodez-Paris et à son refus d’intégrer la gouvernance du syndicat mixte de l’aéroport pour un motif politique de contrat financier imposé par l’état".

À ce jour, la Région participe directement au financement de plusieurs aéroports. C’est le cas notamment des plateformes de Carcassonne, dont le conseil régional est propriétaire à 100 %, de Perpignan (70 %), de Tarbes (35 %) mais aussi de Montpellier (12,5 %), de Béziers (10,35 %) ou de Toulouse-Blagnac (5 %).

Alors qu’elle est considérée comme un véritable aéroport de désenclavement, la plateforme de Rodez-Aveyron doit se contenter, pour l’instant d’une participation régionale annuelle de 150 000 €, pour le financement de la ligne Rodez-Paris. Dans le cadre d’une obligation de service public (OSP), cette ligne est subventionnée à hauteur de 55 % par l’État, le reste incombant aux collectivités locales, dont 30 % pour la Région Occitanie. Une participation jugée nettement insuffisante par Christian Teyssèdre, ce dernier dénonçant "une région Occitanie à deux vitesses dans sa politique de maillage aéroportuaire régional".

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