Gabriac. Une journée pour connaître la filière de l’élevage caprin
Mardi dernier, les acteurs de filière caprine avec la Chambre d’agriculture de l’Aveyron ont présenté les travaux réalisés en faveur de l’installation d’éleveurs de chèvres. Cette démarche avait pour objectif de promouvoir l’élevage caprin et de pérenniser la dynamique de cette filière dans le sud-ouest.
Plus d’une cinquantaine de participants dont quelques élèves du lycée agricole La Cazotte (Saint-Affrique) se sont retrouvés à la salle des fêtes de Ceyrac (commune de Gabriac) pour la partie théorique qui a été suivie d’une visite de l’exploitation caprine, chez Arnaud Cormouls qui a expliqué la réussite de son installation, avec les difficultés rencontrées et les conseils à promulguer aux futurs prétendants à l’installation.
"Il manque 120 millions de litres en France qui sont importés principalement des Pays-Bas et d’Espagne", a souligné Joël Mazars, producteur et président de l’inter profession Caprin. "Les entreprises sont demanderesses et souhaitent privilégier le lait français. La promotion est à faire dans les écoles d’agriculture car la filière caprine ne fait pas partie de l’enseignement".
Il y a 6 000 éleveurs en France, dont 14 % en Occitanie, avec une moyenne de 140 chèvres par troupeau ; ce qui en fait la 4e région productrice de France. Pour le département de l’Aveyron 190 élevages de plus de 20 chèvres sont recensés soit 53 000 chèvres. La production s’est professionnalisée et développée.
En effet, en 2000 la production était évaluée à 14 millions de litres, à présent nous atteignons 34 millions. La filière est caractérisée par deux stratégies de production : la filière laitière, composée de producteurs livrant leur lait en laiteries (Lactalis, Terra-Lacta), et la filière des fromagers fermiers qui transforme le lait et commercialise les fromages.
"L’Aveyron représente plus des 2/3 du lait de chèvre de la région Occitanie", précise Jacques Molières (président de la Chambre d’agriculture) avec 53 000 chèvres sur le département et il y a un bel avenir pour cette filière. La chambre, avec ses techniciens, est là pour accompagner les éleveurs et les futures installations". Le lait est valorisé et est payé en moyenne 687 € nets les 1 000 litres. Bien qu’elle reste une petite filière en comparaison avec les autres secteurs laitiers bovin et ovin, la filière caprine bénéficie d’une dynamique de consommation croissante.
L’organisation collective de la filière caprine s’articule au sein de l’interprofession "Cilaisud Caprin" qui regroupe l’ensemble des producteurs et des transformateurs. Aujourd’hui la filière souhaite installer de nouveaux producteurs afin de répondre à la demande et l’enjeu du renouvellement des générations d’éleveurs.
Une journée constructive qui a permis à tout un chacun de se faire une opinion plus juste et circonstanciée de ce type d’élevage.
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