Élevage : loups, lynx, rats taupiers, les soucis n’ont pas manqué…

  • Un lynx, au moins, aurait été vu du côté de Coubisou.
    Un lynx, au moins, aurait été vu du côté de Coubisou. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Cette année, les éleveurs ont été confrontés, une fois encore, aux dégâts causés par prédateurs et rongeurs.

 

À Sainte-Eulalie-de-Cernon, un exemple parmi d’autres communes du territoire, les attaques imputées aux loups ont mis à mal la patience des éleveurs de brebis. « J’ai eu des loups à trente mètres de ma propriété. Je me pose des questions pour les enfants. La première fois, j’ai passé près de quatre mois sans pouvoir dormir. Certains éleveurs, plus isolés, partent en dépression. Il y en a d’autres qui mettent du poison mais ce sont des vautours que l’on retrouve morts. C’est compliqué. Je ne veux pas absolument abattre des loups mais les méthodes de pastoralisme pratiquées ici sont difficilement compatibles avec ce genre de prédateur. Il doit y avoir un million de brebis en Aveyron, c’est un véritable garde-manger pour une meute. »
Commune de Coubisou, ce n’est pas un loup ni un chien errant mais un lynx qui semble être à l’origine d’une attaque survenue en septembre. Traces de griffures et absence de morsure à la gorge laissent bel et bien à penser à un lynx, dont un spécimen a été photographié, début novembre, dans le secteur. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage est donc revenu sur les lieux pour prélever des poils de l’animal, laissés sur un arbuste. L’éleveur attend désormais les conclusions de ces prélèvements…

Les rats taupiers envahissent les prés


C’est acquis et, finalement, entré dans les mœurs. Les agriculteurs du Nord Aveyron, comme leurs collègues voisins du Massif central et des moyennes montagnes de France, sont conscients que les rats taupiers, ou campagnols terrestres, reviennent par cycle infester les prés.
Face à cela, un collectif a vu le jour pour tirer la sonnette d’alarme. « Depuis 30 ans, nous faisons face à cette pullulation cyclique mais aujourd’hui nous avons moins de personnel et les exploitations sont trois fois plus nombreuses. Au manque de main-d’œuvre s’ajoutent une réglementation plus contraignante et des produits inefficaces qui rendent la lutte délicate voire… perdue d’avance. »
 

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