Quand l’hiver multiplie les feux de maisons

  • Une maison de cinq appartements détruite par le feu le 24 décembre. Il n'y a pas eu de victime.
    Une maison de cinq appartements détruite par le feu le 24 décembre. Il n'y a pas eu de victime. Ph.H
Publié le , mis à jour
Christophe Cathala

Depuis fin octobre, une quinzaine d’habitations ont été détruites ou endommagées par des incendies, essentiellement liés à l’allumage des chauffages…

 

En passant par la cheminée, le père Noël aura peut-être eu la bonne idée d’en nettoyer le conduit. Et éviter ainsi que la combustion des suies ne mette le feu à la toiture. Car depuis que le froid gagne du terrain, l’allumage des foyers (y compris électriques) multiplie les risques d’incendie. Départs de feu ou pire encore, dans des maisons ou des appartements, ce sont ainsi une quinzaine d’interventions des pompiers spécifiques à ce problème que l’Aveyron a recensé depuis fin octobre.

Des interventions - dans l’ordre d’apparition dans la chronique des faits divers - à Asprières, Saint-Geniez, Viviez, Ceignac, Boisse-Penchot, Tauriac-de-Naucelle, Millau (trois fois dont un feu de compteur), Bozouls, Rodelle, Saint-Eulalie-d’Olt, Pomayrols, Carcenac-Peyralès, Rodez, Saint-Sernin-sur-Rance… Aucun coin du département n’est épargné. En revanche, fort heureusement, ces sinistres n’ont fait aucune victime.

"Il est difficile de dire s’il y plus d’incendies que l’an passé à la même époque, car précisément, le froid hivernal est arrivé un peu plus tard cette saison et concentre les problèmes sur une plus courte période", analyse le colonel Florian Souyris, directeur du Service départemental d’incendie et de secours.

La cheminée n’est pas seule en cause. "Une surtension liée à l’allumage de chauffage d’appoint, électrique par exemple, peut mettre le feu, poursuit le colonel Souyris. On appelle cela “l’effet joule”. Le risque est d’autant plus important dans les maisons anciennes où l’installation l’est aussi et ou les protections comme les disjoncteurs différentiels, ne peuvent être implantés : il n’y a pas de sécurité en cas de surtension…".

Que faire ?

Alors que faire ? Ne pas mettre d’objets sur les convecteurs électriques et faire ramoner sa cheminée avant de rallumer le chauffage (chaudières), ou de faire une belle flambée. Encore faut-il trouver un ramoneur disponible (les listes d’attente sont parfois longues) et compter en moyenne une centaine d’euros pour une heure de travail. Quoi qu’il en soit, un équipement demeure indispensable (et rendu obligatoire par loi) : le détecteur de fumée qui peut vous sauver la vie. "Dans quelques-unes de nos interventions, des gens ont été réveillés la nuit par les 92 décibels de la sonnerie de leur détecteur et ont pu à temps évacuer les lieux", confirme le colonel Souyris. Encore faut-il songer à changer la pile tous les ans…

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