Canards : les producteurs aveyronnais ont plutôt bien surmonté la crise
Associés en Gaec, à la Ferme de Palayret, à Martiel, Guillaume et Julien Barthélémy élèvent, chaque année, en plein air 5 000 canards.
Guillaume et Julien Barthélémy ont pris la relève de leurs parents. Associés en Gaec, ils sont à la tête de la Ferme de Palayret, sur la commune de Martiel. Une exploitation d’une centaine d’hectares de près et de bois, sur le causse de Villeneuve, consacrée à l’élevage de bovins viande de race aubrac et de canards, élevés en plein air, gavés de façon traditionnelle. Ici tout est transformé sur place et les différentes productions sont directement commercialisées auprès des consommateurs. À la ferme, sur les marchés ou au magasin Saveurs paysannes de Villefranche-de-Rouergue. Une agriculture voulue "paysanne et durable" dès la création de l’activité au début des années 80.
Quatre mois sans production
Comme l’ensemble des acteurs de la filière, les frères Barthélémy ont été fortement impactés par la dernière crise aviaire. "Avec le vide sanitaire, nous avons dû traverser quatre mois sans production et sans la moindre rentrée d’argent. Heureusement les bovins nous ont permis d’assurer de la trésorerie, commente Guillaume. Il convient de préciser que nous avons été bien indemnisés et assez rapidement, ce qui n’a pas été le cas partout."
Aujourd’hui, la crise est un mauvais mais lointain souvenir. "Dès l’année suivante, nous avons dû faire face à une très forte demande, afin de compenser notamment les déficits de production des départements du Gers et des Landes, qui ont été touchés pendant deux années consécutives. Nous n’avons d’ailleurs pas pu répondre à toute la demande. Au final, ça s’est plutôt bien passé pour nous, mais le ne faudrait pas toutefois une crise tous les deux ans…"
La confiance des consommateurs
Le jeune éleveur évoque le rapport de confiance, de plus en plus fort, établi avec les consommateurs, qui sont de plus en plus nombreux à "revenir vers les produits fermiers."
Cette année, les deux frangins ont dû satisfaire de nombreuses demandes de foie gras. "Depuis le 10 décembre, tout est commandé. Plus les années passent, plus les gens anticipent et commandent de bonne heure", précise Guillaume.
Et si le prix du foie gras a considérablement augmenté dans certaines enseignes, ce n’est pas vraiment le cas à la Ferme de Palayret. "Entre 2017 et 2018, nous avons appliqué une hausse de 5 %. Nous vendons, par exemple, le foie gras mi-cuit 90 euros le kilo, c’est moins cher qu’en grandes surfaces, durant la période des fêtes."
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