Millau. Grégory Fulcrand, le vintage au bout des ciseaux

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  • Grégory Fulcrand a racheté  le salon en 2005. Grégory Fulcrand a racheté  le salon en 2005.
    Grégory Fulcrand a racheté le salon en 2005. A. T.
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JDM

L’artisan a donné un second souffle aux tailles de barbe et coupes de cheveux avec son salon.

Chemise à carreaux, tablier et lunettes rondes, le look de Grégory Fulcrand ne prête pas à confusion.

Dans son salon de coiffure de l’avenue Jean-Jaurès, il cultive la passion du vintage avec l’amour du travail bien fait. "Quand j’ai commencé, la coiffure homme n’était vraiment pas valorisée, explique Gregory. C’était un peu-là qu’on envoyait les mauvais élèves. Mais depuis quelques années, tout a changé. Le retour de la barbe et la mode du vintage ont donné un nouveau souffle à ce secteur."

Originaire de Millau, Grégory Fulcrand n’est pas prédestiné à la coiffure. Il entame d’abord un sport étude football à Albi mais ses résultats scolaires ne lui permettent pas de continuer. À 16 ans, sur les conseils de son père, il effectue un essai, qui se transforme en apprentissage, chez le coiffeur millavois Pascal Robert. "Il arrivait de Londres, c’était le super coiffeur de Millau. On coiffait toutes les grandes dames."

À la fin de la formation, Grégory est embauché dans un autre salon pour femme, rue Droite. "Permanentes, mèches, brushing, je sentais bien que ce n’était pas du tout ce qui me correspondait", commente Gregory.

Remise en question

Puis vient le temps du service militaire, effectué en tant que coiffeur au camp du Larzac.

"Ce n’était pas de la grande coiffure, mais ça m’a appris des choses. Je peux dire qu’à la fin, je maîtrisais très bien les tours d’oreille " plaisante-t-il. C’est à la fin des années 90, que le jeune homme est embauché au 14 avenue Jean-Jaurès. Un salon exclusivement homme, tenu à ce moment-là par Jacques Rigal.

"Je réapprends quasiment tout au côté de M. Rigal et de son employé Michel Eson. Particulièrement des techniques de travail au rasoir que je n’ai jamais retrouvées ailleurs. On cultive l’amour du travail bien fait."

En 2005, après 8 ans en tant qu’employé, Gregory rachète le salon et continu la route au côté de Michel Eson.

"Le tournant a été autour de 2010, quand le vintage est revenu à la mode et que la barbe à fait son retour. J’ai toujours eu la passion du rétro surtout des années 60 et Michel avait connu l’époque où on rasait en salon. Il maîtrisait la technique et me l’a transmise." Le coiffeur se fait alors décorateur et repense l’ambiance de son salon.

Peinture vert pastel sur les meubles, authentiques fauteuils de coiffure d’après-guerre, ventilateurs, télé cathodique dépouillée ou encore frigo arrondi à l’américaine contrastent avec les boiseries traditionnelles et le plafond à la française d’origine. "J’ai fait quelque chose qui me ressemble. Avec ma femme, on adore chiner dans les vide-greniers et les brocantes. C’était très important que les gens se sentent bien dans le salon", reprend Gregory.

Un renouveau qui s’illustre aussi par l’arrivée de Manon Tuffery au salon, il y a un an.

"J’ai une formation dans la coiffure mixte à la base mais il me reste encore des choses à apprendre", raconte la jeune femme.

Après le temps d’apprentissage et du développement, c’est désormais celui de la transmission qui s’ouvre pour Gregory Fulcrand.

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