Rodez : la colocation intergénérationnelle en vogue

  • Les élus et les partenaires en réunion à l’hôtel de l’Agglo.
    Les élus et les partenaires en réunion à l’hôtel de l’Agglo. CPA
Publié le
Salima Ouirni

Le film "L’Auberge espagnole" a popularisé la coloc entre jeunes. Voici désormais la colocation intergénérationnelle entre personnes âgées et jeunes étudiants ou apprentis.

L’association Comité du logement pour les jeunes (Claj) et l’association information Jeunesse Aveyron ont reçu dernièrement tous les acteurs concernés par l’habitat, sur Rodez Agglo. L’occasion pour Guy Drillin, président de l’association le Claj et Florence Cayla, vice-présidente de l’Agglo, de faire un tour d’horizon sur les différentes possibilités d’hébergement pour les jeunes. Le débat qui s’en est suivi a aussi ouvert les possibles mises en œuvre de ces différentes prestations d’hébergement.

L’une d’elles a particulièrement attiré l’attention des acteurs de l’hébergement pour les jeunes sur Rodez Agglo.

L’idée vient de Perpignan où Angélique Marty, responsable du Bureau information jeunesse, a présenté "génération Part’âge".

"C’est un projet intergénérationnel où on place des jeunes et des apprentis chez les personnes âgées", a expliqué Angélique Marty.

L’idée est de permettre aux personnes âgées qui le souhaitent de ne pas "souffrir de solitude". En contrepartie, les jeunes ont peu de frais à débourser pour se loger. Au sein de ce contrat, les uns et les autres peuvent trouver leur compte, par ailleurs.

Les jeunes apprentis ou étudiants, éloignés de leurs familles, peuvent aussi goûter à la présence de ces personnes âgées, valides qui ont 60 ans et plus.

Rendre service

"Il ne s’agit pas de jouer les garde-malades ou prendre en charge les personnes âgées au quotidien. En revanche, les jeunes font de la présence le soir surtout, et peuvent rendre de menus services. Il peut s’agir de récupérer des médicaments à la pharmacie, sortir les poubelles, aller chercher un journal ou une baguette", détaille Angélique Marty.

Il n’est pas exclu, non plus, que la personne âgée accueillant le jeune souhaite partager le repas du soir.

"Dans ce cas-là, on peut préciser une contrepartie financière supplémentaire", ajoute la professionnelle.

S’il existe d’autres avantages à la colocation intergénérationnelle (l’altruisme, l’alerte en cas d’accident de la personne âgée), il existe aussi des freins.

"Ce qui revient souvent, c’est bien sûr le fait de faire confiance à un ou à une inconnue. L’appréhension peut être levée, cependant, car le binôme signe un contrat avec des clauses. Nous faisons bien sûr un état des lieux d’entrée et de sortie. Le manque de revenus est régulièrement évoqué. Le jeune participe aux frais. Il ne paye pas de loyer, car sa présence en soirée est une contrepartie", assure Angélique Marty.

Le dispositif qui paraît a priori séduisant reste cependant très peu usité. A Perpignan seuls 50 binômes ont été réalisés en 10 ans. "Nous voulons un département attractif pour atteindre les 300 000 habitants. Cela peut être une solution, car l’Aveyron est vieillissant", analyse Guy Drillin qui relève, dans le même temps le manque de transport en milieu rural.

L’idée doit donc encore germer avant de porter ses fruits, sauf si des associations comme le Claj veulent s’en saisir tout de suite pour un test grandeur nature.

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