Mur-de-Barrez. Culture : le Carladez érige son fonds patrimonial

  • Une partie des bénévoles.
    Une partie des bénévoles. OC
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Olivier Courtil

La bibliothèque municipale lance un appel pour recueillir tout document lié au Carladez.

Les bénévoles de la bibliothèque municipale font acte de transmission culturelle en proposant livres, CD, DVD dans la rue de la Parro. De surcroît, ce service est gratuit. En attendant, leur déménagement qui figure dans le projet de l’Hôtel de Mandilhac, ces lectrices au long cours fourmillent d’idées. À commencer par la volonté de créer un fonds patrimonial. "Il est important de faire œuvre de transmission pour que le Carladez ne disparaisse pas", confie Hélène Charbey, adjointe à la culture et bénévole à la bibliothèque. Un appel est ainsi lancé à toutes personnes disposant de tout type de documents en lien avec le Carladez pour enrichir et faire vivre ce fonds. Un fonds qui compte quelques pépites en s’appuyant sur Jean Ladoux, linguiste, poète devenu félibre, originaire de Brommes à Mur-de-Barrez dont une rue porte son nom à Lacroix-Barrez.

Joan Ladoux, le réformateur linguistique

Jean Ladoux, ou plutôt Joan Ladoux, est né le 2 août 1870 à Brommes, commune de Mur-de-Barrez. Son père, maître d’école fut muté à Lacroix-Barrez en 1873, Joan a donc passé son enfance en Carladez jusqu’à l’âge de quinze ans. "C’est là qu’il a vécu, a-t-il écrit, les plus belles années de sa vie car il y a appris la langue occitane". Il s’intéressa particulièrement à un troubadour comme lui, né à Mur-de-Barrez, Guilhem de Mur. En étudiant l’œuvre de ce dernier, il s’interroge sur l’orthographe de la langue occitane. Il publia divers essais mais ses meilleures productions évoquent les lieux de son enfance, soit le Carladez. Cependant, c’est en qualité de linguiste que demeure son nom, membre de l’école Occitana et coopté majoral du félibrige en 1941. Il meurt à Béziers le 13 juin 1951.

Un inventaire des cartes postales anciennes est aussi mené avec un fonds d’une centaine de cartes postales. Là encore, un appel est lancé aux collectionneurs et plus largement à toute personne. Histoire de faire le tri (postal) dans les greniers ! En parallèle, la bibliothèque compte se rapprocher de la région Occitanie qui mène, à son échelle, un projet de fonds de livres anciens.

Le projet de la bibliothèque de Mur-de-Barrez s’appuie aussi sur les livres anciens liés à Fualdès dont le fonds est géré par Marie-Pierre Guimontheil, responsable de ladite bibliothèque. Celle-ci est ouverte chaque mercredi et jeudi de 10 heures à midi, comptant 178 adhérents.

Cinéma : les femmes à la culture et les hommes en kilt !

Nicole L., Nicole S., Laurence G., Hélène C., comme une référence au film "L’histoire d’Adèle H." avec Isabelle Adjani, ce sont les chevilles ouvrières de la bibliothèque municipale avec Mictou et Marie-Pierre G. Les femmes désherbent les livres, les femmes sont à la culture et se retrouvent aussi à l’association Ciné-Mur qui vient d’être classée Art et Essai. Deux hommes Tony Herbert et Max Watson, Écossais, épaulent ces dames. Ce mariage apporte une dynamique à l’association qui propose trois séances par semaine, une séance hebdomadaire en version originale (thank you les Scottish !), un documentaire mensuel et des événements phare. Comme en 2018, du cinéma en plein air en été, un coup de projecteur sur la permaculture, la projection du documentaire de Philippe Meyer en sa présence ou encore la projection du film Valérian en présence du dessinateur, Jean-Claude Mézières qui séjourne dans les beaux jours du côté de Saint-Hippolyte. Tout cela avec "l’envie de structurer et de lancer un appel aux bénévoles", glisse Marie-Pierre Guimontheil. Histoire de garder la dynamique !

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