Pour l'Espalionnais Florent Vayssade, le Dakar est "un truc un peu fou"

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  • L’Espalionnais retrouve le Dakar. L’apothéose d’une saison consacrée essentiellement à cet objectif.
    L’Espalionnais retrouve le Dakar. L’apothéose d’une saison consacrée essentiellement à cet objectif. Repro L’Aveyronnais
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Propos recueillis par Aurélien Delbouis

Après deux années de pause et deux participations en 2015 et 2016 – soldées par un abandon et une 27e place - l’Espalionnais Florent Vayssade retrouve les pistes du Dakar. Le pilote Nomade Racing sur KTM a même fait de cette édition l’objectif principal de sa saison. Rencontre.

Vous revenez cette année avec une nouvelle équipe, Nomad Racing, et une nouvelle moto, une KTM, marque auréolée de 17 victoires en autant d’éditions. De quoi nourrir de belles ambitions ?

J’espère intégrer le Top 20. C’est l’objectif. En 2016, en tant que porteur d’eau, j’ai terminé 27e en m’arrêtant pas mal de fois pour dépanner mon coéquipier. Donc là, dans un autre team où je ne m’occupe que de moi, le but est uniquement de rouler. Donc oui, un Top 20 serait pas mal.

Pourquoi pas un Top 10 ?

Les 20 premiers sont tous dans des teams officiels. Ils font ça toute l’année, Ils vivent de ça et roulent sur toutes les courses. C’est donc très difficile de rivaliser avec eux, c’est même quasiment impossible. Mais dans les 20 c’est jouable. Intégrer le Top 20, c’est déjà bien rouler mais c’est aussi profiter des abandons en tête de course. Sur le papier sinon, rentrer dans les 30 c’est déjà joli !

Vous avez fait du Dakar 2019, l’objectif de la saison. Quels impacts sur la préparation ?

J’ai su en tout début d’année que je pouvais revenir sur le Dakar. J’ai donc élaboré un calendrier d’entraînement en lien avec cet objectif. J’ai d’abord fait une croix sur le championnat de France d’enduro que j’ai remporté la saison passée, j’ai aussi privilégié des épreuves d’endurance. J’ai participé au rallye du Maroc en octobre, finale du championnat du monde des rallyes-raids, où j’ai fini 18e au général et 2e Français. Ce n’est pas si mal que ça ! J’ai aussi prolongé le séjour pour m’entraîner dans les dunes.

Justement, 70 % du parcours de cette nouvelle édition du Dakar est constitué de dunes. Comment s’entraîner au franchissement en Aveyron ?

Ça, c’est une autre histoire (rires). J’ai essayé de travailler ce point au Maroc pendant plusieurs jours. Déjà pour prendre la moto en main, le roadbook, avoir le GPS en tête. Mais surtout pour rouler dans les dunes, ce qui fait défaut chez nous. En Aveyron, le travail est avant tout physique et technique pour être le plus prêt possible le jour J. Car le sable c’est très exigeant physiquement. Après, je vais surtout essayer de rouler avec les acquis des courses précédentes, car c’est vrai, je n’ai pas véritablement pu m’entraîner spécifiquement dans le sable.

Pourquoi le Dakar ? D’où vient l’envie de participer ?

J’ai fait un petit rallye au Maroc en 2014. Les grands espaces, la navigation, et puis le challenge de faire un truc un peu fou m’ont tout de suite motivé. C’est toujours ce qui me motive aujourd’hui sur le Dakar, une course mythique, exigeante, compliquée avec en prime un beau résultat à aller chercher.

Vous allez retrouver Loïc Minaudier, votre coéquipier dans l’équipe Nomade Racing, mais aussi plusieurs Aveyronnais dans l’assistance. C’est un paramètre important sur ce genre d’épreuve au long cours ?

C’est toujours sympa de croiser des têtes connues. Et de les revoir chaque matin. Ce qui signifie déjà que l’on a bouclé un jour de plus (rires).

Que peut-on vous souhaiter sur ce Dakar 2019 ?

Que tout se passe bien. Que pour une fois la mécanique tienne et qu’il n’y ait pas de petits grains de sable qui s’y mettent. Le Dakar est tellement long. Il peut se passer tellement de petits trucs. Il suffit parfois d’une mauvaise journée et tout tombe à l’eau.

Selon vous, qui fait figure de favori en catégorie moto ?

Toby Price, sans hésitation. Les Français sont encore un peu loin pour la gagne à mon avis. Mais je mise véritablement sur l’Australien (premier pilote de moto non-européen à remporter le Rallye Dakar dès sa deuxième participation). Je l’ai vu remporter le rallye du Maroc, il a déjà une victoire sur le Dakar, une grosse équipe, tout pour franchir la ligne en premier.

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