2019 entre espoir et inquiétude, autour du marché de Rodez

Retrouver la place du Bourg !" Sans hésiter. Et alors même qu’il est d’ores et déjà prévu que les commerçants non-sédentaires du marché réinvestissent la dite place dès mercredi 9 janvier, c’est ce souhait que ces derniers ont formulé en premier pour l’année 2019. "Non pas que la place Eugène-Raynaldy (place de la mairie) soit désagréable. On a même plutôt bien travaillé. Mais nous avons nos habitudes place du Bourg", mettent timidement en avant le vendeur de pain bio et le couple de volaillers.

Comme nombre de leurs homologues, ils avaient été contraints de déménager pour laisser la place aux animations du village de Noël. Lutins, père Noël et autres fééries ont plié bagages, hier, en fin d’après-midi, après une énième journée de forte affluence. Aussi, même si les animations de Noël - après un lent démarrage - ont finalement drainé beaucoup de monde sur la place, les commerçants sédentaires semblent eux aussi ravis du retour annoncé du marché.

Des travaux qui inquiètent

À l’opposé, hier matin, place de la Cité, ils étaient quelques-uns parmi les commerçants (sédentaires et non sédentaires) à s’inquiéter de la date choisie pour le lancement des travaux de rénovation de la place de la Cité.

"Au mois de juin c’est le pire. C’est l’été, les gens veulent manger dehors en terrasse. On ne va pas pouvoir travailler", s’inquiète un restaurateur du tour de la place. "On nous a toujours dit que le chantier débuterait à l’automne, une fois la saison estivale terminée. Or, en feuilletant le bulletin municipal, on apprend que les travaux seront lancés en juin, au pire moment pour les commerçants. C’est n’importe quoi", fustige le restaurateur.

Interrogé sur la question, le maire, Christian Teyssèdre, rappelle que "la date de lancement du chantier a été décidée de concert, avec les commerçants et les habitants du quartier. Il y a eu au moins 10 réunions de quartier pour expliquer ce que nous allons faire et comment nous allons le faire. Chacun y est allé de son avis. Et si nous avons opté pour le mois de juin, c’est que la période convenait au plus grand nombre", se défend le maire.

"Alors s’il y en a qui découvrent aujourd’hui que la date ne convient pas, ils n’avaient qu’à assister aux réunions sur le sujet pour le faire savoir. Maintenant, je crains qu’il ne soit trop tard", conclut l’édile l’air véritablement désolé.