Aveyron : Mobil’emploi contraint de mettre la clé sous la porte

  • Des ateliers  de remise à niveau sur simulateur  étaient  souvent proposés aux seniors.
    Des ateliers de remise à niveau sur simulateur étaient souvent proposés aux seniors. Archives CPA
Publié le
R. B.

La liquidation judiciaire de l’association a été prononcée le 12 décembre par les juges du tribunal de grande instance de Rodez.

La raison économique l’emporte toujours sur la solidarité ». Raymond Rayssac a résumé en une phrase les raisons qui ont conduit l’association Mobil’Emploi à mettre la clé sous la porte. L’homme qui occupait encore récemment le fauteuil de directeur  en a visiblement gros sur la patate. Il préfère ne pas s’étendre sur cette liquidation judiciaire prononcée le 12 décembre par les magistrats du tribunal de grande instance de Rodez. Une décision de justice qui laisse quatre salariés, sept bénévoles et une vingtaine d’adhérents sur le carreau. Sans compter les centaines de bénéficiaires potentiels qui devront désormais trouver ailleurs une solution à leurs tracas.

L’enjeu de la mobilité pour l’insertion

Pour mémoire, Mobil’emploi avait été créée en 2012 pour répondre aux problématiques liées à la mobilité et pouvant constituer des freins à l’emploi. À ce titre, depuis sa base, avenue de la Gare, à Rodez, elle remplissait parfaitement ses objectifs puisqu’en un peu plus de cinq années d’existence, elle a permis la création de plusieurs postes et l’accompagnement de près de 600 bénéficiaires du département. Pour certains d’entre eux, il s’agissait de passer le permis de conduire, pour d’autre, de décrocher un emploi, grâce à une voiture ou un scooter mis à disposition par l’association. Mais d’autres encore ont simplement appris à mieux se déplacer avec les moyens existants. Pour exister et être en capacité de répondre aux attentes des publics concernés, l’association devait régulièrement investir dans l’achat de matériel onéreux (scooters, voitures, équipements pédagogiques, tel qu’un simulateur de conduite, etc.).  
Pour mener à bien son action, Mobil’Emploi pouvait aussi compter sur le soutien financier d’une quinzaine de partenaires : des collectivités territoriales, des organismes, mais aussi de nombreux partenaires privés.

Toutefois, l’une des parts les plus importantes de ces subventions provenait du Fonds social européen (FSE). Et c’est lorsque l’Europe via le FSE a décidé de fermer le robinet des subventions que les ennuis ont commencé pour Mobil’Emploi. Sans l’argent du FSE la viabilité de l’association était remise en question. Un coup dur pour les forces vives de l’association, mais également pour le territoire où l’enjeu mobilité pour l’insertion demeure.

Le matériel de l’association sera  prochainement vendu aux enchères.

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