Rodez : quatre mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort les policiers et blessé l'un d'eux

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  • Une jeune femme de 18 ans était jugée en comparution immédiate vendredi 11 janvier.
    Une jeune femme de 18 ans était jugée en comparution immédiate vendredi 11 janvier. CPA
Publié le , mis à jour
Ph.H.

Les faits se sont produits jeudi 10 janvier, rue de la Madeleine au coeur de Rodez. Une jeune femme de 18 ans est accusée d'avoir insulté et menacé de mort les policiers intervenus pour mettre la voiture de sa mère à la fourrière. Elle leur a surtout jeté un cric de voiture par la fenêtre de son appartement. 

Présentée en comparution immédiate vendredi 11 janvier, dans la soirée devant le tribunal correctionnel de Rodez, une jeune femme de 18 ans était accusée d'avoir agressé violemment des policiers, rue de la Madeleine.

Le motif de cette altercation se résume ainsi : tout débute lorsque les policiers veulent embarquer une voiture accidentée, celle de sa mère, à la fourrière. Ce véhicule est stationné sur la voie publique depuis plusieurs jours et malgré les demandes répétées des forces de l'ordre, il n'a toujours pas été déplacé. 

Lorsque la police arrive, jeudi 10 janvier, le ton monte. La jeune femme s'emporte et brise la vitre du véhicule de la fourrière. Un éclat de verre blesse à l'oeil un agent. 

Loin de se calmer, elle monte dans son appartement et de sa fenêtre jette un cric de voiture et un caillou. Sans compter les nombreuses insultes et menaces de mort : " Flics de merde "; " fils de pute " ; "Sales flics vous êtes morts " ; "On va vous crever comme votre ancien chef ", etc.

Cette dernière menace a particulièrement choqué les policiers ainsi que les magistrats. " Vous avez dit cela alors que la douleur de la disparition de Pascal Filoé est encore présente, que la plaie est béante, souligne le représentant du ministère public Frédéric Coulomb. Ces faits ont une connotation particulière. Ce contexte, on ne peut pas le mettre de côté."

Finalement, la jeune femme est interpellée peu après. Les policiers ont défoncé la porte de l'appartement pour la conduire au poste de police.

" Ce déchaînement de violence était essentiellement verbal, souligne un policier municipal venu témoigner à la barre. Mais il ne faut pas la banaliser. Les mots peuvent être très violents. L'assassinat de Pascal Filoé nous a tous touchés et nous bouleverse encore."

Pour le procureur, la peine prononcée doit " servir d'électrochoc ". Mais il ne réclame pas un mandat de dépôt. Car, malgré la violence des propos la jeune femme a reconnu les faits et a présenté ses excuses aux policiers. Elle a reconnu être allée trop loin. Le magistrat requiert ainsi une peine de six mois de prison, dont trois mois avec sursis.

Me Stéphanie Boutaric rappelle " la fragilité " de sa cliente qui a " un passé compliqué " et " une colère envers l'institution judiciaire ". Et son conseil de plaider une peine de prison intégralement assortie du sursis. 

Après avoir délibéré, les juges ont condamné la jeune femme à une peine de quatre mois de prison avec sursis, avec une mise à l'épreuve durant deux ans, ainsi qu'une obligation de soins. 

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