Millau. Adrénaline et liberté pour le millavois Bryan Tardieu

  • Âgé de 22 ans, Bryan Tardieu incarne une nouvelle génération de « traceurs ».
    Âgé de 22 ans, Bryan Tardieu incarne une nouvelle génération de « traceurs ». A. T.
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CORRESPONDANT

Le jeune homme pratique le parkour, une discipline accrobatique qui utilise le mobilier urbain.

Au début des années 2000, le film Yamakasi sortait en salle et le public découvrait une nouvelle pratique : le parkour. "L’idée est d’aller d’un point à un autre le plus rapidement possible, explique Bryan Tardieu. On peut courir, franchir, escalader, sauter ou encore ramper, en se servant au mieux du mobilier urbain pour atteindre son objectif." À 22 ans, le jeune homme incarne une nouvelle génération de traceurs (personnes qui pratiquent le parkour, NDLR) qui a vu exploser la discipline.

"Je suis arrivé à Millau, il y a cinq ans, avant j’habitais à Hallicourt dans le Nord-Pas-de-Calais, c’est là que j’ai découvert cette pratique, indique Bryan. J’avais tout de suite accroché avec l’adrénaline et le sentiment de liberté que cela me procurait. J’ai donc voulu continuer en arrivant ici, même s’il n’y avait pas d’autres pratiquants."

Éveil de la curiosité

Le jeune sportif persévère et multiplie les sorties. Le cœur de ville, la Capelle, le stade scolaire ou encore les bords du Tarn deviennent rapidement ses terrains de jeux. Ses cascades ne passent pas inaperçues et suscitent vite des interrogations dans la Cité du Gant. "Chez certaines personnes, le parkour est associé aux voleurs, aux délinquants. C’est le cinéma qui a véhiculé cette image qui est totalement fausse. Heureusement, les gens comprennent quand on parle avec eux. La police m’a même posé des questions sur ce que je faisais au départ. Maintenant, ils sont plutôt bienveillants, ils savent que je ne dégrade pas le mobilier et ils me voient souvent m’entraîner."

Alors qu’il prépare un bac électrotechnique au lycée Jean-Jaurès de Saint-Affrique, Bryan Tardieu continue de se faire remarquer à Millau et parvient même à faire des émules.

Plutôt solitaire par nature, il transmet néanmoins sa passion à plusieurs jeunes et y prend goût, au point de vouloir en faire son métier. "Il y a des parents qui sont venus me voir pour savoir si je pouvais donner des cours à leurs enfants. Pour l’instant, c’est un peu compliqué, car il n’y a pas de fédération officielle. Le parkour est rattaché à la Fédération Française de gymnastique. Malgré tout, je compte bien persévérer. La compétition ce n’est pas trop mon truc, j’ai vraiment envie de transmettre aux plus jeunes", affirme Bryan.

Après avoir obtenu son diplôme, d’encadrant sportif en 2018 auprès de l’association marseillaise PK13, Bryan compte intégrer une formation de BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) option parcours freerun l’an prochain.

Objectif : monter une association

Pour atteindre son objectif, il redouble d’efforts et travaille dans l’électricité afin de réunir les fonds nécessaires à sa formation. "J’ai vraiment eu un coup de cœur pour Millau. L’objectif lorsque j’aurai mon diplôme est de m’installer ici et de monter une association pour permettre de faire découvrir le parkour au plus de gens possibles. C’est un sport complet et accessible dès 8 ans, une discipline populaire qui ne demande pas beaucoup de matériel, à part un jogging et de bonnes baskets", conclu Bryan.

Pas de doute que les Millavois entendront très vite reparler de Bryan Tardieu, le Yamakasi millavois.

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