La conservation des ovocytes pourra contribuer à relancer la natalité (Buzyn)

  • La conservation des ovocytes pourrait contribuer à lutter contre la baisse actuellement observée de la natalité en France, selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
    La conservation des ovocytes pourrait contribuer à lutter contre la baisse actuellement observée de la natalité en France, selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn. ozgurdonmaz / IStock
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Relaxnews

(AFP) - La conservation des ovocytes pourrait contribuer à lutter contre la baisse actuellement observée de la natalité en France, a observé mercredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, interrogée par la chaîne LCP sur les projets de bioéthique du gouvernement.  

"La question de l'autoconservation des ovocytes pour les femmes est très impactante: cette autoconservation peut faciliter l'accès à la maternité, à la fertilité pour les femmes après l'âge de 37/38 ans" et permettrait "aux femmes de faire plus d'enfants". "Cela risque aussi de changer les comportements des femmes qui pourraient choisir de faire carrière et de se marier beaucoup plus tard".

Selon elle, "la loi de bioethique sera présentée avant l'été en conseil des ministres", après un large temps "d'échanges directs avec les parlemententaires de tous bords" à l'occasion de "séminaires thématiques". 

La mission parlementaire sur la loi de bioéthique a proposé mardi des changements majeurs: PMA pour toutes les femmes, levée de l'anonymat des donneurs de sperme, assouplissement des recherches sur l'embryon, notamment. 

Sur la génétique, Mme Buzyn évoque "deux mesures possibles" et "très impactantes": "élargir les tests de génétique avant de réimplanter un embryon chez une femme, au-delà du simple test fait actuellement qui cherche à vérifier la viabilité de l'embryon". 

Ces tests pourraient "être élargis à la recherche de maladies", ajoute-t-elle, évoquant la possibilité qui serait donnée aux couples "de faire un examen génétique pour voir s'ils sont atteints d'une maladie et, s'ils le sont, d'aller vers une procréation pour choisir et trier les embryons, ce qui n'est pas autorisé aujourd'hui".

"Ca interroge sur la société que nous souhaitons, jusqu'à quel point nous voulons garantir la normalité d'un enfant. C'est un sujet de société majeur".

"On court un danger si nous allons bille en tête présenter un projet de loi sur les révisions des lois bioéthiques, alors que tout le monde n'a en tête que la PMA", remarque-t-elle. 

"Les lois de bioéthique, ce n'est pas uniquement l'ouverture de la PMA pour toutes qui concerne quelques milliers de femmes. Ce sont les autres mesures qui touchent chaque citoyen et qui peuvent modifier ce que nous acceptons en terme de société et d'acquis", insiste la ministre ancien médecin.

Mme Buzyn rappelle par ailleurs sa priorité pour rémédier à une "psychiatrie en déshérence", après une lettre qui lui a été adressée par des pyschiatres. Elle veut une correction des lacunes "inadmissibles" en pédopsychiatrie, car "il y a des départements, des régions qui n'ont pas de lits pour accueillir les enfants et les adolescents en souffrance".

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