Millau. Saint-Victor : revendications musclées des anti-transformateur

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  • Une vingtaine de militants ont laissé exploser leur colère contre les politiques du Parc.
    Une vingtaine de militants ont laissé exploser leur colère contre les politiques du Parc. E. T.
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Centre Presse Aveyron

La première consultation du PNRGC sur sa charte écologique a débuté tumultueusement.

Ca peut paraître comme une lutte qui défend un tout petit territoire, mais en fait c’est une dénonciation de la transition énergétique à un niveau mondial, c’est un ravage à multiples facettes à Saint-Victor" expliquent en groupe les manifestants avant de se diriger vers les locaux du Parc. à Saint-Victor-et-Melvieu, la colère des militants anti-transformateur géant monte devant la menace d’expulsion du site de l’Amassada. (lire notre édition du mercredi 16 janvier). Une vingtaine d’entre eux s’était donné rendez-vous ce mercredi pour tenter de faire entendre leur voix pendant une réunion du Parc. Une des premières consultations ouverte aux associations du Parc concernant l’établissement de sa charte de transition écologique pour les années 2022-2037.

Un échange vif et plutôt musclé

Commencé par une petite introduction en douceur du directeur du Parc, Florent Tarrisse, l’échange vif et plutôt musclé est vite monté en volume. Projets d’installation d’éoliennes, projets photovoltaïques, responsabilité renvoyée sur d’autres, transition énergétique sans queue ni tête, complicité pour "l’industrialisation" du Parc, fricotage avec les promoteurs éoliens, des sujets de taille. Les boulets rouges fusent et Florent Tarrisse, le directeur du Parc, se défend. "L’industrie c’est pas qu’un gros mot, c’est aussi Roquefort qui a fait nos paysages. Le Parc assume son engagement vers l’éolien.… 70 % de l’activité du Parc sur les énergies, c’est générer des économies d’énergie …". Guillaume, très en forme enchaîne, "Vous êtes une des pièces essentielles de tout ce discours sur la transition écologique, la Région à énergie positive, vous en faites la promotion de manière continuelle, c’est du bla bla, porté par un discours sur l’énergie électrique comme une énergie propre ce qui est une vaste connerie !" Un homme se lève : "Je vais vous dire ce qui se passe monsieur, ce n’est pas une question de droits, de chiffres, de pourcentages, ce qui se passe, c’est qu’il y a des entreprises privées et publiques qui sont en train de massacrer un territoire avec ses habitants, les activités, la faune, la flore. Il y a une urgence immédiate ! " avant de conclure par "Vous avez une vision capitaliste du territoire, on en a une humaine !".

Deux mondes, sans compromis mais pas si éloignés, s’affrontent dans un dialogue de sourds. Les anti-transfo quittent la salle, restent une dizaine de personnes médusées. Le Parc débute tout juste une série de consultations

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