Le Relais de Prévinquières, avec du cœur et de la passion

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  • Il y a dix ans, Patrick Mellet est tombé sous le charme du village.
    Il y a dix ans, Patrick Mellet est tombé sous le charme du village. Pa.D.S
Publié le , mis à jour
Paulo Dos Santos

Dans quelques jours, Patrick et Sylvie Mellet souffleront les dix bougies de l’ouverture du restaurant.

Un coup de cœur, une ouverture à la Saint-Valentin (cela ne s’invente pas) et, depuis ce 14 février 2009, dix années de passion… Au Relais de Prévinquières, et même s’ils n’en sont que les gérants, Patrick et Sylvie Mellet sont comme chez eux, investis qu’ils sont, aussi bien dans le restaurant, que dans la vie de la commune.

Ils ne s’attendaient forcément pas à cela lorsqu’ils ont débarqué du Tarn-et-Garonne ; lui, maître d’hôtel dans un Relais et Château, elle, salariée dans un restaurant, c’est " le hasard " qui les a conduits à Prévinquières. " Nous tenions à relever un nouveau challenge, explique Patrick Mellet. Nous avons trouvé l’annonce de la mairie sur internet. Nous aimons la campagne, alors nous nous sommes dit “pourquoi pas” ! J’avais quelques bases de cuisine grâce à mon école hôtelière… " Malgré une étude positive des possibilités de l’établissement, " les débuts sont difficiles ". L’image idyllique du terroir à l’aveyronnaise en prend un sacré coup. " L’actualité récente est là pour le rappeler, souligne le gérant. Il faut sauver les campagnes, nous rabâche-t-on ! Quand on y vit, ce n’est pas du tout le cas. " Mais, il en fallait bien plus pour briser ce coup de cœur.

Une tête de veau à la sauce secrète

" Nous avons toujours été aidés par la mairie et les propriétaires. " Le Relais est choisi pour servir les repas aux écoliers de la commune ; des travaux sont réalisés en cuisine pour coller aux normes de l’Éducation nationale. Depuis 2010, les enfants viennent donc s’installer à la grande table du restaurant ; le chef livre désormais l’école de Compolibat, ce qui fait aujourd’hui une cinquantaine de repas au quotidien. Pour le reste, excepté le mercredi, les époux Mellet sont au four et au moulin, une expression qui, ici, prend tout son sens. "Nous sommes des passionnés… Seulement, d’un autre côté, et c’est mon seul regret, nous ne pouvons pas vivre totalement de notre cuisine…" C’est pour cela que madame travaille également à l’ADMR et que monsieur lâche ses fourneaux pour du ramassage scolaire. Sans parler, l’été venu, de la gestion du camping situé à quelques mètres du Relais.

Que l’on se rassure, Patrick Mellet trouve le temps de préparer de bons petits plats avec forcément " des produits locaux et des desserts faits maison comme le Délice de l’Aveyron, un gâteau aux noix ". Il s’est même forgé une certaine réputation avec la fameuse tête de veau. "Elle est accompagnée d’une sauce gribiche, ou tout du moins je la prépare sur la base de la gribiche mais…" Avec un secret au final qu’il garde précieusement pour lui ! Pour se faire une idée, les amateurs ont rendez-vous une fois par mois pour cette fameuse spécialité lors d’une journée où se mêlent également potage, charcuterie, tripous, manchons de canard… Tout un programme.

Quant au menu de Patrick Mellet, il est simple : "Je veux faire évoluer cette affaire afin de laisser quelque chose de cohérent. Il faut que le village conserve son restaurant." Et il ne manque pas d’idées pour ça…

Le Relais est ouvert tous les jours, excepté le mercredi ; en soirée sur réservation. Contact au 05 81 21 00 57. La journée tête de veau se déroule… aujourd’hui et le 3e dimanche jusqu’en avril, pour laisser place au bœuf de Pâques. Des soirées moules-frites sont également prévues le samedi soir.

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