L'omniprésent Gilles Lellouche revient dans une comédie sur la banlieue

  • "Jusqu'ici tout va bien" avec Gilles Lellouche et Malik Bentalha sortira le 27 février en salles "Jusqu'ici tout va bien" avec Gilles Lellouche et Malik Bentalha sortira le 27 février en salles
    "Jusqu'ici tout va bien" avec Gilles Lellouche et Malik Bentalha sortira le 27 février en salles Courtesy of Mars Films
Publié le
Relaxnews

(AFP) - Il ne quitte plus l'affiche. Après le carton de son film "Le Grand bain", puis son rôle dans "Pupille", l'incontournable Gilles Lellouche revient dans une comédie réussie sur la banlieue et le choc des cultures, "Jusqu'ici tout va bien", présentée au Festival de l'Alpe d'Huez.

Ce film de Mohamed Hamidi ("Né quelque part", "La Vache"), qui sortira en salles le 27 février, met en scène Gilles Lellouche dans le rôle de Fred Bartel, le patron d'une agence de communication parisienne branchée.

Contraint de délocaliser son entreprise à La Courneuve après un contrôle fiscal, Fred et son équipe vont y faire la connaissance de Samy, incarné par Malik Benthala ("La Vache", "Pattaya"), un jeune de banlieue qui se propose de leur apprendre les règles de leur nouvel environnement.

Ponctué de scènes hilarantes, où les bobos parisiens tentent notamment d'apprendre les codes de la banlieue, et où des jeunes des quartiers aux profils divers passent des entretiens d'embauche, "Jusqu'ici tout va bien", qui s'appuie sur le duo Gilles Lellouche-Malik Benthala, joue avec les clichés sur la banlieue et les préjugés des uns et des autres, pour mieux les dénoncer.

"Si nous, on ne parle pas de la banlieue, nous qui la connaissons, qui la vivons et qui l'avons vécue, qui va le faire?", explique à l'AFP Mohamed Hamidi, qui a habité 45 ans à Bondy, en Seine-Saint-Denis, enseigné 14 ans à Bobigny, et été l'un des cofondateurs du Bondy Blog, dont il a été rédacteur en chef en 2006 et 2007.

Pour lui, Gilles Lellouche, dont il loue la "justesse", la "précision" et "l'énergie", "a réussi à jouer le type droit sur ses jambes, souvent interloqué par ce qu'il voit mais jamais effrayé".

"C'est un grand acteur, qui emmène tout le monde avec lui", dit-il du comédien de 46 ans, dont la carrière a décollé grâce au succès populaire des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet en 2010, et dont il salue "le trajet formidable" ces derniers mois.

- "tournant" -
Après son rôle de DJ de mariage ringard dans "Le Sens de la fête" d'Eric Toledano et Olivier Nakache ou encore les comédies "Sous le même toit" de Dominique Farrugia et "Rock'n roll" de Guillaume Canet en 2017, Gilles Lellouche a connu une année faste en 2018, avec le succès fulgurant de son premier long métrage comme réalisateur en solo, "Le Grand bain".

Sorti fin octobre après un bon accueil à Cannes, ce film sur des cabossés de la vie qui s'adonnent à la natation synchronisée, avec Mathieu Amalric, Benoît Poelvoorde ou Philippe Katerine, a rassemblé plus de 4,2 millions de spectateurs en salles, soit le cinquième meilleur score de 2018 au box-office français.

En décembre, c'est comme acteur dans "Pupille" de Jeanne Herry que Gilles Lellouche a retenu l'attention dans le rôle d'un homme vulnérable. Il y est touchant en assistant familial qui s'occupe d'un bébé né sous X avant qu'il ne soit remis à sa mère adoptante, loin des rôles virils de films d'action comme "La French" qui lui collent à la peau.

"Le Grand bain", "Pupille", "Jusqu'ici tout va bien": autant de films qui traitent de sujets de société, et semblent marquer un nouveau cap pour l'acteur, pour qui juge que "s'il est à un tournant de sa carrière, c'est aussi parce qu'on est à un tournant de notre société".

"C'est difficile aujourd'hui de faire des films totalement déconnectés de la réalité. On est quand même dans une période assez trouble, pour ne pas dire sombre", poursuit pour l'AFP Gilles Lellouche, qui dit vouloir se sentir "utile".

"On devrait être en communion avec la détresse de chacun, et aujourd'hui le cinéma dépeint ça. Il est ancré là-dedans", ajoute celui qui sera aussi en 2019 à l'affiche de "Nous finirons ensemble", la suite des "Petits mouchoirs".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?