Villefranche-de-Rouergue : l’EPF d’Occitanie au chevet de la bastide

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  • Un des îlots de la bastide identifié comme prioritaire et intégrédans la convention avec l’EPF.
    Un des îlots de la bastide identifié comme prioritaire et intégrédans la convention avec l’EPF. GUY LABRO
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Centre Presse Aveyron

À la place de la commune, l’Établissement foncier d’Occitanie (EPF) va acquérir des biens en centre-ville pour mener des opérations de restructuration. Cinq îlots sont identifiés comme prioritaires.

Enfin ! Réaction de Jean-Sébastien Orcibal à la délibération présentée aux élus municipaux, mercredi soir, portant sur la signature d’une convention à l’Établissement public foncier (EPF) d’Occitanie pour une intervention multisites en bastide. Depuis longtemps, le conseiller municipal d’opposition l’appelait de ses vœux. Aussi, l’unanimité a prévalu lors du vote.

La mission de l’EPF d’Occitanie est d’accompagner les collectivités dans le portage foncier des opérations relatives à l’habitat, à la prévention des risques et à l’aménagement. "À ce titre, l’EPF serait susceptible de pouvoir, en lieu et place de la commune, acquérir des biens en bastide, assurer leur portage jusqu’à la réalisation du projet par la collectivité qui en ferait ensuite l’acquisition à l’EPF. L’intervention de l’EPF est une opportunité dans l’acquisition et le portage de biens concernés pour la restructuration d’îlots qui nécessitent du temps afin d’acquérir l’ensemble des immeubles", expliquait Véronique Lamy, qui rapportait la délibération. La convention est conclue pour une durée de huit ans et le montant prévisionnel de l’engagement financier de l’EPF est fixé à 1,70 M€.

Cinq secteurs d’îlots dans la bastide, identifiés comme prioritaires, sont l’objet de la convention : entre la rue Saint-Jacques et la rue des Pénitents-Noirs, rue Prestat, rue Pomairols, entre la rue du Sénéchal et la rue Alibert, entre la place Antoine-de-Morlhon et la rue Belle-Isle. Également concerné, en périmètre de la bastide, l’emplacement des anciennes gendarmerie, plate-forme courrier de la Poste et Banque de France, ensemble sur lequel une étude doit être menée dans l’année pour l’implantation d’une maison de retraite (lire notre édition de mercredi). "Les projets ne sont pas figés. C’est une convention cadre que nous adoptons", a précisé le maire. Jean-Sébastien Orcibal regrette justement "la lenteur" de la municipalité sur ce dossier. "Il n’en est pas encore dans sa phase opérationnelle. Pourtant, il y a une véritable urgence pour la bastide". "C’est une des premières conventions signées par l’EPF. Son intervention ne se décrète pas d’un coup de baguette magique. Puis il faut faire attention, si dans huit ans cela n’a pas fonctionné la commune devra rembourser l’EPF", a rétorqué Serge Roques. Il complète : "Le but c’est que des promoteurs soient intéressés et rachètent des îlots, car la commune n’aura pas les moyens de tous les acquérir. On a commencé à travailler sur un, c’est plus d’1 M€".

"La volonté de notre groupe (Atout Villefranche, NDLR) c’est de faire de l’aménagement urbain et non pas d’appeler un promoteur pour construire", a répondu Jean-Sébastien Orcibal, plaidant pour une aération de la bastide. Une idée qui fait consensus.

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