Villefranche-de-Rouergue. "Crime et terrorisme en mutation" par Alain Bauer
L’Université des savoirs partagés propose une conférence animée par Alain Bauer sur le thème "Crime et terrorisme en mutation", ce mardi 22 janvier, au lycée Beauregard, à 18 h 30.
Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers. Mais comment distinguer ces deux notions ? La frontière n’est pas évidente. Les méthodes utilisées par les grands criminels et les terroristes sont les mêmes, seuls leurs objectifs diffèrent. Les premiers recherchent le profit, les seconds la publicité, la médiatisation de leurs actions revendiquées au nom d’une idéologie.
Avant les années 1980, la France mais aussi l’Angleterre et l’Espagne ont connu des attentats liés à des minorités (ceux du FLNC, de l’IRA, de l’ETA). Mais depuis les années 1990, l’Occident doit faire face à un terrorisme nouveau lié à l’islamisme. Après la guerre en Afghanistan, en Irak, en Libye, avec l’apparition de Daech, on est passé d’un terrorisme politique à un terrorisme lié au fanatisme religieux. Le 11 septembre 2001 a été un choc pour le monde. Et depuis quelques années, notre pays est frappé par des attentats sanglants, à "Charlie Hebdo", à l’hypermarché Casher, au Bataclan, et récemment à Strasbourg… Ce nouveau terrorisme s’organise grâce aux réseaux sociaux qui recrutent sans cesse des adeptes. Il est de plus en plus difficile de cerner celui qui demain se transformera en bombe humaine, en tueur. Les profils se diversifient, allant du petit délinquant radicalisé au militant en mission, et même au malade mental justifiant ses actes par des arguments à la mode. Les modes opératoires se multiplient : armes blanches, armes à feu, camion bélier… Ces nouveaux terroristes voyagent beaucoup, pour se former en Afghanistan ou se battre en Syrie. Certains retournent en France pour organiser des filières. Enfin, de plus en plus, les islamistes s’allient au grand banditisme, aux différentes mafias pour trouver des financements. Nous sommes entrés dans ce que les experts appellent "l’ère de l’hybridation".
Entrée : 4 € adhérents, 7 € non-adhérents, 2 € étudiants, demandeurs d’emploi.
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