Villefranche-de-Rouergue. Quel avenir pour le cinéma Vox à Villefranche ?

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  • Le cinéma Vox, situé 16, boulevard Charles-de-Gaulle, compte deux salles d’exploitation.
    Le cinéma Vox, situé 16, boulevard Charles-de-Gaulle, compte deux salles d’exploitation. DDM
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La communauté de communes va-t-elle racheter le seul cinéma de Villefranche, dont le propriétaire part à la retraite, afin d’assurer sa pérennité ? Des tractations sont en cours…

Une ville sans cinéma… Impensable. Aussi va-t-il falloir trouver une solution afin que perdure le seul cinéma de Villefranche-de-Rouergue car, après 42 ans à la tête du Vox, son propriétaire et directeur, Didier Chiappini, souhaite prendre sa retraite. Ce bel outil lui a été transmis par son père qui lui-même l’avait pris en main en 1963, en même temps qu’une autre salle de l’époque, le Rex, rue Lapeyrade. Baignant depuis sa plus tendre enfance dans la culture cinématographique, c’est donc logiquement que Didier Chappini a repris les deux cinémas en 1983. Mais ce dernier se résoudra à fermer le Rex en 1988 pour cause de rentabilité, préférant concentrer ses efforts sur celui du boulevard Charles-de-Gaulle dont il scindera la salle unique en deux (une de 170 places et l’autre de 90 places). Plus tard, il insufflera 500 000 € dans la rénovation de ces salles (gradins et fauteuils) et consacrera aussi 200 000 € à du nouveau matériel.

Didier Chiappini gère ce cinéma avec passion. Il a même failli y perdre la vie lorsqu’en 1992 il chute du toit du Vox en étant allé se rendre compte d’une infiltration qui menaçait l’édifice. Didier Chiappini est aussi un résistant dans son domaine puisqu’il est encore l’un des rares exploitants de salles de cinéma totalement indépendant. C’est dire, après toutes ces années de lutte afin de présenter des films soigneusement sélectionnés à un public villefranchois qu’il a vu évoluer, s’il a à cœur que cette activité perdure. Des acheteurs privés se sont bien présentés mais la viabilité de ce cinéma est fragile, aussi Didier Chiappini préférerait que les propositions de la communauté de communes se poursuivent et se concrétisent. Pour lui, la prise en charge de son cinéma par la collectivité territoriale serait garante de la pérennisation du Vox. " Je ne veux pas que ça s’arrête", martèle Didier Chiappini.

En retour, le maire et président de la communauté de communes, Serge Roques, a déclaré lors de son allocution des vœux de la ville : "Le cinéma doit impérativement rester en centre-ville". Alors, même si maintenant il a hâte d’aller visionner tranquillement en boucle son trio de films cultes ("Il était une fois dans l’Ouest", "Le Dîner de cons" "Moi, Daniel Blake") sur son île de Beauté, il attend patiemment qu’un projet viable voit le jour. Est-ce que ce sera pour 2019 ? En attendant, le Vox s’apprête à voir un afflux de spectateurs en cette fin du mois de janvier pour le succès attendu de la comédie française "Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ?".

Cinéma de proximité

Car dans ce cinéma villefranchois, ce sont les comédies françaises grand public qui cartonnent le plus, à l’image des "Tuche 3" l’an passé ou des films d’animation pour les plus jeunes.

"Il faut être un cinéma de proximité", insiste Didier Chiappini, qui a aussi su fidéliser un public scolaire avec les opérations initiées par l’ancien ministre de la Culture, Jack Lang, telles qu’écoles, collèges et lycées au cinéma. Tout comme ses partenariats avec le McDo mais aussi Pizza royale, Délice kebab et Amaya’s burger & tacos, des commerces voisins de la rue de la République.

Pour Didier Chiappini, "on a le meilleur cinéma en Europe", il ne faudrait donc pas s’en priver…

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