Unanimité autour du projet d’hôpital médian en Sud-Aveyron

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  • Didier Bourdon est l’administrateur provisoire de l’hôpital.
    Didier Bourdon est l’administrateur provisoire de l’hôpital. ML
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Victor Guillotreau

Le sujet était au centre des discours, jeudi, lors des vœux au centre hospitalier de Millau.

On était loin de l’atmosphère pesante des vœux de l’an dernier. Une cérémonie lors de laquelle, on s’en souvient, le personnel de l’hôpital millavois avait tourné le dos à sa direction, en signe de ras-le-bol quant au contexte de restructuration et de pertes de poste. Une image forte.
Jeudi, lors des vœux annuels, il n’y a rien eu de tout cela à l’hôpital. Dans un climat des plus apaisés, Didier Bourdon a déroulé le discours d’un administrateur provisoire enthousiaste et investi de sa mission. À savoir celle d’élaborer le projet de soin du Sud-Aveyron et faire évoluer la gestion des deux centres hospitaliers de Millau et Saint-Affrique. En clair, préparer le terrain d’un futur hôpital médian en Sud-Aveyron.
Le sujet a été LE thème fort de ces vœux 2019. Entouré d’élus et de représentants unanimes sur la question, Didier Bourdon a renvoyé l’image d’un directeur « pas trop stressé » par sa mission, et insisté sur les atouts dont bénéficiait déjà le territoire. « Un engagement des équipes qui saute aux yeux, un territoire source d’innovation », a-t-il fait valoir, en se demandant comment l’hôpital pouvait davantage s’intégrer dans la vie des Sud-Aveyronnais.
On l’a bien senti jeudi, l’avenir de l’offre de santé en Sud-Aveyron passe inévitablement par la construction d’un hôpital médian, ou « futur plateau technique unique », comme l’appelle en d’autres termes Didier Bourdon. « Il faudra définir très précisément le lieu le plus propice, a notamment listé l’administrateur provisoire. Nous sommes tous là pour construire en commun. Cela passera par la réalisation d’actions communes dès cette année, via la prise en charge de patients et le volet économique. C’est fondamental. Cette coopération consolidera la vision de la faisabilité du plateau technique commun. Nous sommes là pour construire une trajectoire. » Même s’il reste à « détailler le contenu des activités à assurer par le dispositif de cette plateforme », il y a bien consensus « autour d’un seul et même projet ».


L’offre de soins sera plus importante


Pour Didier Bourdon, l’adhésion de l’ensemble des élus et du corps médical « est un socle précieux » pour bâtir cette nouvelle entité. L’administrateur a insisté sur la notion de « coconstruction » avec les élus, les acteurs de santé, l’ARS et le CHU de Montpellier. « L’hôpital est un acteur majeur en terme de santé, mais c’est aussi un acteur économique qui peut soutenir des actions innovantes en phase avec les politiques de développement du territoire, est-il encore convaincu. Il faut être ambitieux. L’offre de soin à l’issue du projet sera plus importante que celle actuellement mise à la disposition de nos concitoyens. »
Un discours repris par François Jacob, le directeur de la Commission médicale d’établissement (CME), lequel a insisté pour travailler dans le sens d’un hôpital « moderne », « qui redonne confiance », et « avec des objectifs ». Jeudi, aucun des acteurs ne parlait ni millavois, ni saint-affricain, mais bien - sud-aveyronnais.
 

Ils ont dit

  • Christophe Saint-Pierre, maire de Millau.

« Il était nécessaire que l’on passe à une étape supplémentaire. En tant que maire de Millau, je suis totalement convaincu de l’intérêt de travailler en faveur de l’hôpital médian. C’est essentiel, il n’y a plus l’ombre d’un doute. Retrouver de la confiance passe par un travail en commun. »

 

  • Abderrahim Hammou-Kaddour, directeur territorial de l’ARS.

« 2018 a été une année difficile, liée à la viabilité financière de l’établissement. Mais 2018 a aussi montré votre engagement et votre sens du service public hospitalier. L’avenir du Sud-Aveyron ne pourra se construire seul. Il doit se construire avec le CHU de Montpellier. L’offre de soins doit se penser dans le cadre d’une plateforme hospitalière commune en Sud-Aveyron. Pour cela, il faut une adhésion unanime à ce projet. C’est le cas ici. Mais il faut aussi une confiance mutuelle entre Millavois et Saint-Affricains. Il faut cette adhésion pour construire ce projet global de santé."
 

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