Espalion. Un imposant bâtiment qui a évolué au fil de l’histoire

Les travaux de mise aux normes du bâtiment de la mairie, pour un montant estimatif de 260 000 € HT ont démarré et devraient s’achever à l’automne de cette année.

L’hôtel de ville est venu tardivement, à la Libération, dans le bâtiment actuel qui, à l’origine, abritait le tribunal, aux façades massives et lourdes, construit en 1850, mais qui affiche une certaine splendeur.

Bâti en pierres de taille, vraisemblablement venues des carrières de Nadaillac, le nouveau palais de justice était monumental et spacieux, bordé de grilles de fer forgé, et s’ouvre sur le boulevard, mais aussi, à l’arrière, sur le jardin de l’Europe. Le symbole de l’expansion de la ville au cours du XIXe siècle. Auparavant, la mairie a suivi l’histoire locale et a occupé bien d’autres lieux.

L’hôtel de ville s’est d’abord installé au Vieux Palais, avant de gagner, pour un long bail à compter de 1887, les voûtes de l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste, devenue aujourd’hui le musée Joseph-Vaylet, qu’elle quittera en 1950. L’Espalion du XIXe siècle n’était pas peu fier de son palais de justice et la ville s’était dotée d’une prison modèle, inaugurée en 1844. Elle comptait également, depuis peu, un nouveau pont desservi par deux boulevards spacieux. Il était venu suppléer le Pont Vieux et désengorger la rue Droite, axes majeurs de la ville jusqu’en 1846. La sous-préfecture, centre névralgique du Nord-Aveyron pour le commerce, l’administration et la justice, était alors en pleine expansion. Le vaste espace qui borde la porte Saint-Georges sera choisi pour la construction du nouveau tribunal et la place ainsi bordée, deviendra naturellement la place Saint-Georges, rebaptisée depuis, place de la Résistance. Il est le symbole de l’Espalion nouveau, sorti de l’abri des remparts et fort de son nouveau rôle de capitale. Seule la guerre de 1914-1918 cassera cet élan. Il n’y a rien d’étonnant que l’hôtel de ville ait investi plus tard cet édifice imposant et situé dans le prolongement du boulevard Poulenc, au cœur de la cité.

La mairie occupe désormais l’ensemble du bâtiment, le tribunal de première instance et le tribunal de commerce ayant été fermés.