La souffrance des filles serait sous-estimée face à celle des garçons

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    La souffrance des filles serait sous-estimée face à celle des garçons Steve Debenport / Istock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Des chercheurs de l'Université de Yale ont découvert que les adultes avaient tendance à prendre moins au sérieux la douleur des filles que celle des garçons.

Une étude publiée dans le Journal of Pediatric Psychology révèle une différence de réactions de la part des adultes lorsqu'ils sont face à la souffrance d'une fille ou d'un garçon. De manière générale, les gens pensent que ces derniers souffrent davantage que les filles.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs de Yale ont formé deux groupes d'adultes au hasard. Dans chaque groupe, les participants devaient regarder une même vidéo, celle d'un enfant de cinq ans, qui, lors d'une visite chez le médecin, recevait une petite piqûre au doigt.

Pour l'un des deux groupes, cet enfant s'appelait "Samantha", la désignant ainsi comme étant une fille. Pour l'autre groupe, l'enfant se prénommait "Samuel", le représentant dès lors comme un garçon.

Chacun des participants des deux groupes a été invité à évaluer la douleur de l'enfant. Le groupe pensant que l'enfant était un petit garçon a eu tendance à évaluer la douleur comme étant plus importante, que le groupe qui pensait regarder une fille.

Pour les chercheurs, cette différence d'appréciation serait liée aux comportements et traits de personnalité que l'on attribue aux garçons et aux filles dès l'enfance. Les garçons sont vus, dans l'inconscient collectif, plus robustes et stoïques, tandis que les filles sont perçues comme plus sensibles et émotives. 

Les chercheurs souhaitent désormais réaliser une étude plus approfondie. "Si les phénomènes observés dans nos études se généralisaient à d'autres contextes, cela aurait des implications importantes pour le diagnostic et le traitement. Tout biais dans les jugements sur la douleur serait extrêmement important car ils pourraient exacerber une offre de soins de santé inéquitable", explique Joshua Monrad, l'un des auteurs de l'étude.

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