Cancer du sein métastatique : regards croisés sur le traitement en ambulatoire

  • Cancer du sein métastatique : regards croisés sur le traitement en ambulatoire
    Cancer du sein métastatique : regards croisés sur le traitement en ambulatoire
Publié le
Destination Santé

La prise en charge du cancer du sein métastatique a évolué avec une utilisation croissante des traitements anti-cancéreux oraux, dispensés en officine. Cela permet aux patientes de se traiter à domicile. Qu’en pensent les patientes et les pharmaciens ? Eléments de réponses.

Dans une volonté d’améliorer le parcours de soins de ces patientes, les laboratoires Lilly ont réalisé, avec le soutien de l’association de patientes EUROPA DONNA, une étude (enquête BVA) auprès des patientes et des pharmaciens de ville.

Le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus mortel chez la femme, environ 58 968 nouveaux cas diagnostiqués en 2017 et 11 883 décès projetés en 2017, en France. Il s’agit d’un problème majeur de santé publique. C’est encore plus vrai pour les formes métastatiques, autrement dit quand les cellules tumorales se sont propagées dans l’organisme, à distance de la tumeur.

Avec l’arrivée des thérapies orales, et dans le cadre du plan cancer, la prise en charge ambulatoire du cancer se développe en France. Elle devrait se renforcer au cours des prochaines années. Cette évolution implique l’investissement de tous les professionnels de santé, du praticien hospitalier, au pharmacien, en passant par les médecins généralistes et les infirmières.

Dans ce contexte, le laboratoire Lilly a donc souhaité recueillir le ressenti et les attentes des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique face à leur traitement et leur maladie. L’étude baptisée « Comment mieux accompagner le virage ambulatoire dans le cadre du cancer du sein métastatique » s’est également intéressée aux pharmaciens.

Le traitement en ambulatoire : le vécu des patientes

Une large majorité (82%) des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique estiment avoir eu suffisamment d’informations au moment du diagnostic. Et ceci aussi bien sur la maladie en elle-même que sur sa prise en charge. La plupart expriment un ressenti très positif vis-à-vis de leur prise de traitement à domicile. En effet, 99% se sentent plus libres, 95% plus autonomes. Et pour 95% des patientes, prendre son traitement à domicile représente un gain de temps. Cependant, 17% considèrent que leur maladie est perçue comme moins sérieuse, 12% peuvent avoir des difficultés à contacter leurs professionnels de santé et la même proportion exprime avoir plus facilement une baisse de motivation.

En dehors de leur oncologue, qui reste le premier interlocuteur sollicité par les patientes en cas de questions sur le traitement, les professionnels de santé les plus consultés sont respectivement leur pharmacien de ville (99%), leur infirmier à domicile (70%), et leur médecin généraliste (65%). Néanmoins, 11% des patientes se sentent seules face à leur traitement. D’où l’intérêt de renforcer l’accompagnement de proximité.

Parcours de soins en ville : la relation patiente–pharmacien

De leur côté, les pharmaciens sont aujourd’hui investis dans la prise en charge de leurs patientes. Ils considèrent avoir un rôle essentiel de conseil sur les modalités de prise de leur traitement (96%). D’ailleurs, les patientes semblent satisfaites du temps accordé par le pharmacien, notamment pour expliquer comment prendre leur traitement (66%).

Les officinaux estiment aussi avoir un rôle clé pour améliorer l’observance et la qualité de vie des patientes atteintes de cancer du sein métastatique (94%). De manière générale, elles se sentent bien accompagnées (86%) par rapport à la prise de leurs traitements anticancéreux. 98% des patientes ont confiance en leur pharmacien de ville. Ainsi, 88% se disent à l’aise pour évoquer leur maladie et les traitements avec lui ; les pharmaciens se déclarent quant à eux, sereins pour aborder ces sujets avec elles.

Cependant, les patientes sont partagées sur l’information relative à certaines thématiques. Environ la moitié des patientes déclarent ne pas avoir reçu d’informations sur les effets indésirables et sur la manière de les gérer. Et concernant les médecines complémentaires, seulement 43% des officinaux conseillent les patientes, alors que 64% de ces dernières estiment que le rôle d’un pharmacien leur serait utile.

Une mobilisation nécessaire de tous les acteurs

Dans la perspective d’un traitement anti-cancéreux en ambulatoire, une large majorité (91%) des pharmaciens estime nécessaire d’améliorer l’accompagnement de ces patientes. Avec les enjeux de la prise en charge en ambulatoire, ils sont conscients que leur métier va évoluer. Ils souhaitent d’ailleurs être davantage un relais pour elles en cas de questions sur leur maladie/traitement (91%). A cet égard, ils estiment que l’échange d’informations et la collaboration entre professionnels de santé devrait s’accentuer, avec 82% des patientes favorables à ce que leur pharmacien partage leurs informations médicales avec l’équipe hospitalière. Pour 94% des pharmaciens interrogés, la collaboration entre la ville et les spécialistes hospitaliers comme l’oncologue ou le pharmacien hospitalier doit être renforcée.

Les résultats de cette enquête confirment l’intérêt de l’évolution de la prise en charge ambulatoire du cancer du sein métastatique. L’ensemble des professionnels de santé doit cependant continuer à se mobiliser pour développer une meilleure coordination pluri professionnelle. Assurer le relais au niveau du suivi des patientes dans le cadre de leur parcours de soins en dehors de l’hôpital, est essentiel pour garantir leur sécurité.

Les associations de patients sont aussi un relais de proximité complémentaire et indispensable pour soutenir cette volonté.

Cette enquête illustre l’engagement de Lilly dans le cancer du sein métastatique, au travers de SENOLINK. Senolink, c’est avant tout la volonté de comprendre l’organisation du parcours de soin dans le cancer du sein métastatique et ainsi de favoriser le lien entre l’hôpital et la ville afin de mieux accompagner les professionnels de santé (ville/hôpital) et les patientes.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?