Decazeville. L’énergie positive des barrages hydroélectriques

Dans le dernier numéro de la revue "Les Cahiers de la belle vallée du Lot", un article se focalise avec bonheur sur les barrages hydroélectriques. Quand on parle de la rivière Lot et de ses affluents, on ne pense pas forcément aux barrages hydroélectriques (pourtant de nombreux passionnés de la gaule du Bassin y partent pêcher par exemple).

Le barrage de Sarrans et la centrale voisine de Brommat sont mis en service dès 1934. Durant ces 84 années, la Truyère et la haute vallée du Lot ont fait l’objet d’aménagements majeurs, dont la station de transfert d’électricité par pompage de Montézic. Cela constitue un outil industriel stratégique pour la distribution électrique au niveau national.

Ces barrages représentent près de 10 % de la production hydroélectrique d’EDF. Même si aujourd’hui la part du complexe hydroélectrique de Brommat Sarrans est passée au-dessous des 2 % de la production totale de la France, son rôle demeure prépondérant.

En effet, les grandes réserves hydroélectriques constituent le meilleur moyen pour s’adapter en quelques minutes aux grandes variations sur le réseau électrique. Les réserves en eau associées à ces aménagements forment également un formidable atout pour le territoire (tourisme, loisirs) ainsi que des réserves d’eau douce (par exemple pour l’irrigation). La "route de l’énergie" permet de mieux appréhender ce patrimoine, le tourisme industriel ayant le vent en poupe. L’écologie n’est pas en reste car l’endroit est devenu l’un des derniers lieux abritant, entre autres, le milan royal. Et l’énergie hydroélectrique, souple et réactive, apparaît comme le parfait pendant du solaire et de l’éolien dans un schéma plus large des énergies renouvelables.

Depuis une dizaine d’années, la Commission européenne demande à la France d’ouvrir à la concurrence la concession de ses barrages hydroélectriques. Selon l’intersyndicale, une lettre du gouvernement, non rendue publique, proposerait à la commission de concéder à de nouveaux opérateurs des "lots" de plusieurs barrages dont les concessions arrivent à terme. D’ici à 2022, 150 des 433 barrages français pourraient être concernés. Ceux du Lot et de la Truyère ne seraient pas concernés.

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