Mieux accompagner les élèves vers la réussite

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  • Anne Bisagni-Faure (debout à droite) à l’école Jules-Ferry de Naucelle hier matin.
    Anne Bisagni-Faure (debout à droite) à l’école Jules-Ferry de Naucelle hier matin. José A. Torres
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Christophe Cathala

Rectrice de l’académie de Toulouse, Anne Bisagni-Faure était mardi à Naucelle et Baraqueville, pour évaluer avec les enseignants la pertinence des dispositifs d’aide et de suivi des élèves.

En privilégiant une visite informelle et constructive, la rectrice d’académie a résolument placé la rencontre sous le signe de l’échange et du partage du quotidien de terrain avec les enseignants. Hier matin en Ségala, Anne Bisagni-Faure a souhaité aborder une thématique qui lui est chère : le suivi et l’accompagnement des élèves, à travers notamment "la réduction des inégalités d’accès au savoir". Elle y avait consacré son premier déplacement en Aveyron, en septembre dernier, autour du dispositif "devoirs faits" à Rignac. Cette fois, accompagnée de l’inspectrice d’académie Armelle Fellahi, c’est au collège Albert-Camus de Baraqueville, qui développe et valorise depuis plusieurs années l’accompagnement éducatif, qu’elle s’est imprégnée de l’expérience de l’équipe pédagogique autour, là encore, du dispositif "devoirs faits".

"C’est une mesure phare, sociale et sociétale, un outil pour le projet collectif de l’établissement, prévient-elle. Car au-delà de la réalisation des devoirs, dans un temps dédié au sein de l’établissement, c’est une réflexion sur le travail personnel et l’apprentissage de l’autonomie qui est menée".

Du sur-mesure

Proposer aux élèves un temps d’études accompagnées, hors des heures de classe et en présence d’un enseignant ou d’un assistant éducatif, quand le milieu familial n’est pas en capacité d’aider l’enfant à réaliser ses devoirs, notamment, telle est la mesure voulue par l’éducation nationale. Et si elle est commune à tous les collèges, chacun de ces derniers a la faculté d’en adapter la mise en œuvre. Avec des temps d’études accompagnées compatibles avec, par exemple, les horaires des transports scolaires.

Autour de Jacques Bouthier, principal du collège Albert-Camus, l’équipe éducative privilégie ainsi le "sur-mesure" au sein de cet établissement de 541 élèves dont 85 sont inscrits aux "devoirs faits". "Les plus nombreux sont en sixième, c’est le niveau où l’on a le plus besoin de les accompagner sur l’organisation du travail", précise Marie Costecalde, conseillère principale d’éducation.

"Un enseignant en français peut aider un élève dans sa discipline mais aussi en mathématiques. Et l’inverse est vrai. L’aspect transversal est très important, la coordination entre les professeurs sur la nature des devoirs et leur volume l’est aussi. On a ainsi remarqué que beaucoup de jeunes ont des problèmes de compréhension des consignes… Les personnels sont tous disposés à faire en sorte que les élèves réussissent", explique Jacques Bouthier.

Faire échec au décrochage scolaire

Un appui qui est donc très individualisé au bénéfice des élèves et une méthode qui privilégie l’échange collectif entre les professeurs, ce que n’a pas manqué de saluer Anne Bisagni-Faure.

Car en filigrane, c’est bien la lutte contre le décrochage scolaire qui anime les acteurs du dispositif. Lesquels, à Baraqueville, souhaitent pouvoir aussi mener la réflexion en amont avec leurs collègues des sept écoles du Ségala qui sont rattachées au collège Albert-Camus. La réussite des élèves dépend bien de la mobilisation de tous.

L’accompagnement vers la réussite est également au cœur des évaluations nationales conduites au premier degré. Et c’est à l’école Jules-Ferry de Naucelle que la rectrice a débuté hier matin sa visite en Aveyron pour une "séquence pédagogique à mi-parcours de CP pour comprendre comment ces évaluations ont été exploitées". Et ce, "pour renforcer le diagnostic de repérage des difficultés des élèves. Et envisager comment on peut agir dès la maternelle". Ce dispositif participe lui aussi du souci d’amener les enfants à bien vivre l’école, à déceler au plus tôt leurs éventuels problèmes pour mieux les accompagner. "Il est important également de voir comment les enseignants ont échangé avec les parents autour de ces évaluations, insiste Anne Bisagni-Faure. Les parents sont manifestement bien réceptifs. C’est un travail collectif pour suivre les progrès des élèves, la relation école-famille est une des clés de la réussite. Et notre objectif est bien d’avoir 100 % de réussite en CP".

A Baraqueville autour du dispositif « Devoirs faits », un moment d’échange avec l’équipe enseignante.
A Baraqueville autour du dispositif « Devoirs faits », un moment d’échange avec l’équipe enseignante. José A. Torres

A Naucelle, pour un suivi dès le CP

L’accompagnement vers la réussite est également au cœur des évaluations nationales conduites au premier degré.  Et c’est à l’école Jules-Ferry de Naucelle que la rectrice a débuté hier matin sa visite en Aveyron pour une « séquence pédagogique à mi-parcours de CP pour comprendre comment ces évaluations ont été exploitées ». Et ce, « pour renforcer le diagnostic de repérage des difficultés des élèves. Et envisager comment on peut agir dès la maternelle ». Ce dispositif participe lui aussi du souci d’amener les enfants à bien vivre l’école, à déceler au plus tôt leurs éventuels problèmes pour mieux les accompagner.  « Il est important également de voir comment les enseignants ont échangé avec les parents autour de ces évaluations, insiste Anne Bisagni-Faure.  Les parents sont manifestement bien réceptifs. C’est un travail collectif pour suivre les progrès des élèves, la relation école-famille est une des clés de la réussite. Et notre objectif est bien d’avoir 100 % de réussite en CP ».
 

 

 

En chiffres

  • 541 élèves au collège Albert-Camus de Baraqueville dont 21 internes.
  • 85 élèves sont inscrits au dispositif « devoirs faits ».
  • 11 créneaux horaires leur sont proposés dans la semaine.
  • 7 enseignants et 4 assistants éducatifs sont volontaires pour assurer ces études accompagnées.
  • 12, c’est à Baraqueville le nombre maximum d’élèves devant chaque adulte dans ce dispositif.
     
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