Espalion : Linky et les Restos du Coeur s'invitent au conseil municipal

Christine Vernerey ne désarme pas. Au cours du conseil municipal qui se tient ce jeudi soir, elle compte interpeller une nouvelle fois le maire Eric Picard pour demander de prendre un arrêté contre la pose du compteur Linky qui doit débuter ces prochains jours à Espalion. "Cela fait plus d'un an que je le demande. Or cela n'a jamais été voté ni même mis à l'ordre du jour", dit l'élue de gauche, s'appuyant sur une décision récente du tribunal administratif de Rouen en date du 14 janvier, qu'elle a porté connaissance à Eric Picard. Mais pour ce dernier, "la décision n'appartient pas à la commune qui a transféré ses compétences au Sieda". Et d'ajouter : "Je suis démocrate, je n'ai pas d'avis sur Linky, je m'appuie sur la législation. Mme. Vernerey doit interpeller le député". Cela n'empêchera pas cette dernière de revenir à la charge au cours d'un conseil municipal qui s'annonce déjà long avec le budget. 

Une autre actualité brûlante sera exposée suite à l'éviction des bénévoles de l'antenne locale des Restos du Coeur voici dix jours. "J'ai évoqué ce problème en commission finances car la commune verse quelque 2000€ d'aides et savoir où en était la situation", indique Christine Vernerey qui compte donc mettre sur la table le sujet. De son côté, Eric Picard confirme avoir bientôt rendez-vous avec l'équipe dirigeante du département dont le responsable, contacté par nos soins, reste silencieux. 

En attendant, le local n'ouvre plus qu'une fois par semaine, le lundi matin, à partir de 9h30 avec des bénévoles venus d'autres antennes. De sources proches du dossier, "la non signature d'une charte interne aux Restos du Coeur serait la cause de l'éviction des bénévoles Espalionnais. Cette charte précise notamment l'enregistrement des bénéficiaires en fonction de leurs revenus et la distribution en fonction d'un barème des points suivant les aliments pour équilibrer les repas. Aucune de ces règles n'auraient été respectées à Espalion et des bénévoles dont certains de Capdenac viennent ouvrir le local d'Espalion".

Un fonctionnement difficilement tenable à long terme et qui impacte aussi la commune d'Entraygues où un minibus avait coutume de partir chaque lundi. Bernard Boursinhac, maire de la cité Entrayole, confie "son inquiétude, le désarroi d'une bénévole Entrayole" et confirme, après avoir eu le responsable départemental au téléphone que "la non signature de la charte est l'origine de cette éviction".