Rodez : petite mobilisation autour d’un Grand débat

  • Les participants ont échangé autour de la fiscalité.
    Les participants ont échangé autour de la fiscalité. Repro CPA
Publié le
Rachid Benarab

Malgré un nombre restreint de participants, le premier Grand débat a permis de réunir de nombreuses propositions autour du thème de la fiscalité.

L’Amphi sonnait bien creux, mercredi soir, pour le premier des quatre rendez-vous organisé par la Ville dans le cadre du Grand débat national. Un flop pour les uns, pendant que les autres préféraient incriminer la météo – exécrable il est vrai – pour expliquer ce manque d’engouement de la part des Ruthénois et Grands Ruthénois, puisque l’invitation à débattre leur avait été adressée à tous. Néanmoins, sans attendre le bulletin météo de mercredi prochain, la municipalité a d’ores et déjà fait savoir que le prochain Grand débat sera délocalisé dans la salle de mariage de l’hôtel de ville, dont la capacité d’accueil semble plus en adéquation avec le nombre de participants attendus.

"Un exercice ouvert"

Mercredi soir, quelque 70 personnes ont donc bravé la neige et le froid pour rallier la plus grande salle du piton afin de discuter et faire des propositions autour du thème de ce premier débat : la fiscalité et les dépenses publiques. Des participants, dont une majorité d’habitués de la prise de parole en public et dont la moyenne d’âge oscillait autour de 65 printemps. Cinq grandes tables avaient été disposées pour que chacun puisse s’exprimer en petits comités. "L’exercice doit être ouvert et doit permettre l’expression la plus large, la plus diverse et la plus libre possible", a indiqué René Bécouze en préambule. "Vos interventions ne trouveront pas de réponse ce soir. Nous sommes juste chargés de faire remonter vos messages et nous le ferons le mieux possible", précisait toutefois l’animateur de la soirée. Et des messages à remonter, il y en aura quelques-uns, car le moins que l’on puisse dire c’est que les idées pour faire des économies sans diminuer les services, ne manquent pas. "Il faut déjà commencer par écouter ceux qui sont confrontés chaque jour à la réalité du terrain, dans les hôpitaux, les Ehpad, les écoles", a lancé un participant. "Supprimer des postes et fermer des structures là où cela ne se justifie pas détériore la qualité du service public. Ceux qui ont les moyens se tournent vers le privé et tant pis pour les autres. Ce n’est pas ça la France."

"Montrer l’exemple"

Pour les personnes présentes, il serait plus judicieux, par exemple, de taxer les Gafa, diminuer le millefeuille administratif, supprimer tous ces organismes type Ceser "qui ne servent à rien sinon à offrir une place lucrative à ses amis", lutter efficacement contre l’évasion fiscale, réduire le CICE, harmoniser la fiscalité au niveau européen, réévaluer l’efficacité des niches fiscales, supprimer les avantages aux ex-présidents, baisser le nombre de députés et de sénateurs…

Toutefois, ce qu’il ressort avant tout c’est cette volonté commune de voir les gouvernants montrer l’exemple. "On demande toujours aux mêmes de faire des efforts. Cela doit changer", a lâché une femme pleine d’espoir quant aux futurs changements liés à ce grand débat. "Tout cela, ça ne sert à rien, a estimé pour sa part Patrick Hécart. Les idées des uns et des autres vont remonter à Paris et après ? De plus, tout ce qui a été dit ce soir, cela fait longtemps qu’on le dit. Il suffirait d’un peu de volonté politique pour le mettre en place, et pourtant… Le peuple élit ses députés. C’est leur travail de relayer la parole des électeurs à l’assemblée. Et là on veut nous faire croire qu’en consultant la population les choses vont changer. Franchement, c’est lamentable d’en arriver là. Les gilets jaunes ne sont pas près de quitter les ronds-points."

Mercredi prochain le débat portera sur le thème de L’organisation de l’État et des services publics.
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