Rodez. Ruffaut : "Des matches comme ça, il faudra en faire d’autres"

Trois points à l’issue d’un match extrêmement fermé : vous pouviez difficilement rêver mieux. Vous attendiez-vous à une telle rencontre ?

Franchement, oui. On avait déjà joué contre cette formation quand on était en CFA et on connaissait le contexte, la pelouse et le stade. C’était compliqué pour les deux équipes mais je pense qu’on a fait le match qu’il fallait. C’est juste dommage que l’on n’ait pas mieux exploité les situations sur coup de pied arrêté alors qu’on savait que ça pouvait faire la différence. 1-0, ça suffit, même si je pense qu’Ugo (Bonnet, NDLR) aurait pu mettre un doublé.

Avez-vous souffert d’un manque de rythme, du fait de l’absence de match le week-end dernier et d’une semaine d’entraînement perturbée par les mauvaises conditions climatiques ?

Non, je ne pense pas. Quand on ne s’entraîne pas pendant seulement quelques jours, ça n’est pas très grave. Au contraire, comme on le disait entre nous, ça donne même encore plus la dalle. On a été très solidaires sur le plan des efforts, on n’a laissé que très peu d’ouvertures et ça, c’est vraiment bien.

Que retenez-vous plus particulièrement, au-delà du résultat ?

Le courage des mecs ; comme je le leur ai dit à la fin, la fierté qu’on peut avoir de réaliser des matches comme ça, car il faudra en faire d’autres au cours des prochaines semaines. Maintenant, il faut continuer comme ça et tout donner pour engranger d’autres points et rester dans le wagon de tête.

Ce qui est intéressant est que l’an dernier, vous n’auriez peut-être pas gagné ce match, et que quelque part, cette victoire confirme votre progression…

Oui. L’effectif a pas mal changé cet été et les joueurs qui étaient déjà là ont appris et gagné en maturité. Moi-même, c’était ma première saison en National l’an dernier. Aujourd’hui, on a des joueurs d’expérience, qui connaissent le niveau, voire qui ont joué au-dessus, et c’est très important. L’expérience et la maturité sont plus grandes et c’est ce qui nous permet de gagner des rencontres comme celle-là.

On entre dans une période, février-mars, où l’on a coutume de dire que les saisons se jouent. Ressentez-vous un peu plus de pression qu’avant ?

Oui et non. On s’est encore dit qu’on allait jouer match après match, pour ne pas s’enflammer, mais quand on a vu le résultat du Mans jeudi, à la dernière seconde (succès 2-1 à domicile contre Concarneau), ça nous a fait un petit truc. On s’est dit qu’on avait l’obligation de gagner si on voulait rester accrochés à eux (les Manceaux), même si on a encore un match de retard (à Drancy). On regarde ce que font les autres, le classement, mais on se concentre surtout sur le fait de gagner le plus de rencontres possible.

Vous allez en disputer une au sommet, jeudi, à domicile, contre Chambly. On imagine que vous l’attendez avec impatience…

Oui, d’une part parce que c’est Chambly, avec qui on est à la lutte au classement, et d’autre part parce que c’est le jeudi ; c’est plus sympa que le vendredi. On avait joué contre Laval un jeudi déjà (succès 2-1 à domicile lors de la 17e journée) et on avait vu qu’il y avait des jeunes, du monde ; ça poussait, c’était agréable. À nous de bien faire les choses pour que le match tourne dans notre sens, même si ça va être compliqué puisqu’on va avoir face à nous des joueurs très athlétiques. On va bien préparer ce match et je suis sûr que tout le monde aura envie de le jouer. Si tu n’as pas envie là, tu n’as jamais envie.