Pas de doublé mais "un bon début" pour Alexandre Geniez

Vendredi, dans une publication humoristique, le gestionnaire du compte Twitter de la formation AG2R La Mondiale avait publié un gif animé mettant en scène un Alexandre Geniez souriant, se frottant les mains, dans un geste en lien avec le message qui figurait juste au-dessus : "Quand on nous dit dans l’oreillette que la saison débute dans 2 jours. @alexgeniez prêt ?". Quarante-huit heures avant le Grand-Prix La Marseillaise, le Ruthénois, ainsi mis en avant par sa formation, avait donc apporté un élément de réponse dont l’écho fut prolongé dans les propos qu’il allait tenir dans l’édition de samedi de Centre Presse : oui, il était prêt pour la reprise, prêt à défendre son titre lors de cette première épreuve professionnelle sur route de la saison dans l’Hexagone.

Le vent acteur de la course

Ce dimanche, dans des Bouches-du-Rhône balayées par un vent qui avait contraint, samedi, les organisateurs à redéfinir le parcours à la suite de la fermeture de la route des Crêtes, entre La Ciotat et Cassis, que le peloton devait emprunter, le triple vainqueur d’étape lors du Tour d’Espagne (2013, 2016 et 2018) n’est pas parvenu à rééditer sa performance de 2018, lui qui partageait le statut de coureur "protégé" au départ avec Clément Venturini et qui a franchi la ligne d’arrivée, à Marseille, en quarante-sixième position, avec le gros du peloton, à trente et une secondes du vainqueur, Anthony Turgis (Direct Énergie).

"Vu le vent qu’il y a eu toute la journée, c’était difficile de s’exprimer, il n’y avait pas beaucoup d’ouvertures, a-t-il confié au téléphone. On a fait ce que l’on pouvait dans le final pour Clément Venturini, pour le placer dans de bonnes dispositions. Il était décidé que s’il y avait moyen de bouger avant l’arrivée, c’était pour moi, sinon, c’était pour lui, mais avec le vent, c’était très, très dur. On l’avait de face dans toutes les montées, c’était impossible de faire de petits groupes."

Place à l’Étoile de Bessèges

"Frustré" d’avoir vu la montée de la route des Crêtes, sélective, disparaître du tracé ("ç’a pas mal changé la physionomie de la course et fait perdre des opportunités"), le onzième du dernier Tour d’Italie s’est reporté sur l’ascension du col de l’Espigoulier, qui s’est effectuée "à un bon tempo mais pas très, très vite, étant donné que le sommet était assez loin de l’arrivée" (à un peu plus de soixante-dix kilomètres), et sur celle du col de la Gineste (la dernière difficulté du jour), à moins de vingt kilomètres de la ligne, pour voir où il se situait sur le plan physique.

"On était encore un groupe de cinquante-soixante dans la Gineste donc je n’ai pas vraiment pu me tester mais globalement, les jambes sont là, a-t-il expliqué. C’était un bon début, les sensations étaient plutôt bonnes pour une reprise. C’était une bonne mise en route même si, bien sûr, j’espérais mieux." Un bilan positif, qui n’a cependant pas suscité chez lui d’excès de confiance à l’heure de se projeter vers la prochaine épreuve, l’Étoile de Bessèges, du 7 au 10 février.

"Au vu du parcours, il n’y a pas d’étape très dure donc je ne pense pas qu’il y aura beaucoup d’opportunités, a-t-il indiqué. On va voir comment ça se passe. Peut-être que ça se jouera lors du contre-la-montre (la quatrième et dernière étape, avec 10,7 kilomètres au programme dans Alès, NDLR) mais comme je n’ai pas encore de vélo de chrono, je ne sais pas comment ça va se passer."