Millau : la CGT et des Gilets jaunes dans la "convergence des luttes"

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  • La discussion était de mise sur le Mandarous entre Gilets jaunes et militants CGT.
    La discussion était de mise sur le Mandarous entre Gilets jaunes et militants CGT. V. Lacour
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CORRESPONDANT

Quelque deux cents personnes ont défilé mardi suite à l’appel à la grève de la CGT.

Ils étaient environ deux cents, réunis sur le Mandarous, répondant ainsi à l’appel à une grève de vingt-quatre heures émis par la CGT pour la journée de mardi. Parmi le groupe, qui a ensuite défilé dans les rues de la capitale gantière, des militants CGT bien sûr mais aussi des Gilets jaunes. Pas de quoi poser de "problème" à Céline Tabariès, secrétaire de l’union locale de la CGT. Et ce, malgré les voix qui se sont élevées du côté de certains Gilets jaunes, quant aux tentatives supposées de récupération du mouvement par les centrales syndicales.

La nature de l’action

"Qu’il y ait eu de la défiance au début et que les Gilets jaunes se soient désolidarisés de nous, c’est dommage. Mais c’est dans l’unité que l’on est le plus fort. Il n’y a aucune récupération de notre part car on peut dire que 90 % des revendications des Gilets jaunes sont les mêmes que les nôtres. Hausse des salaires, surtout le smic, ainsi qu’une véritable justice fiscale font partie des points sur lesquels la CGT est impliquée depuis bien avant le mouvement des gilets jaunes", affirme la militante syndicale.

Et de revenir vers le maître mot de cette journée de mobilisation syndicale : la "convergence de luttes". "Les situations sont relativement différentes d’une ville à l’autre. Mais dans l’Aveyron, par exemple, on assiste à des défilés CGT auxquels participent des Gilets jaunes. C’est le cas à Decazeville", déclare la secrétaire de l’union locale qui voit dans la défiance de certains Gilets jaunes à l’égard de la CGT comme le résultat d’une "faible implantation" dans le privé. Dès le début du mouvement, la militante syndicale, qui n’est "jamais restée fermée à la discussion", s’est "rendue compte" que la plupart des gens qui étaient sur les ronds-points ne connaissaient pas vraiment " la nature de l’action de la CGT".

Hausses récentes

D’où l’importance, pour la militante syndicale, de cette journée de mobilisation qui permet "d’engager le débat avec tous". Objectif ? Faire connaître l’action de la CGT pour œuvrer dans le sens de la "convergence des luttes". Débattre, c’est aussi ce que propose Emmanuel Macron.

Une initiative qui ne trouve pas grâce aux yeux de Céline Tabariès qui pense que le grand débat est " orienté dès le départ" et que ça ne "servira à rien".

Pour preuve, selon elle, les hausses récentes sur "les produits de première nécessité et les péages".

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