Rodez. Un budget primitif voté et critiqué

Le conseil communautaire a passé beaucoup de temps aux élections des postes laissés vacants par Claude Albagnac (voir encadré). Ils ont été pourvus par Daniel Raynal (maire de Balsac), d’une part et Francis Fournié (qui fait son entrée au bureau de l’Agglo, contre une candidature de Jean-Luc Paulat à une voix près).

Le reste du conseil a été largement occupé par le débat et le vote du budget primitif. Présenté comme un budget "dynamique", ayant "des spécificités positives", de l’avis de Serge Julien (élu de l’opposition), ce budget est d’un total de 92 420 243 € (53 794 945 € pour le fonctionnement et 38 625 298 € en investissement). Le reste appartient aux différents budgets annexes (le budget principal pèse 66 %).

S’il a été voté à l’unanimité (ce qui n’est pas le cas des budgets annexes), il n’a pas été "exempt de critiques", selon Jean-Luc Paulat. "Je ne voterai pas contre ce programme qui me paraît ambitieux", a-t-il dit en égrenant son désaccord et en apportant, dans le même temps, ses propositions.

L’élu communautaire a proposé une maison de services aux publics, une maison de retraite supplémentaire, une nouvelle zone d’activité en direction de l’aéroport, avec une navette et un parking longue durée, une acquisition de locaux pour préserver les entrepreneurs dans le secteur du commerce et bien d’autres idées.

Jean-Paul Chincholle, qui a également voté le budget, n’a pas manqué d’esprit critique.

Critiques non pas sur le fond du budget mais sur un avenir qui s’annonce incertain. L’incertitude vient de l’État qui supprime beaucoup d’aides aux collectivités. "Gouverner, c’est prévoir, le temps est à la clarification nécessaire, d’autant que d’ici quelques mois, les élections municipales seront là".

En attendant 2020, Christian Teyssèdre, le p résident de Rodez Agglo, peut encore tirer profit de son travail et de sa gestion. Dans un contexte national tendu, le budget de Rodez Agglo peut se prévaloir d’une dette décroissante (elle est de 49 M€ contre 55,60 M€ en 2017 et de 58,80 M€ en 2014). Cette santé financière, insolente, au vu du contexte, est due "à une dynamique des recettes en augmentation" de 1,4 %, au budget primitif de 2018. Conjuguée à une progression limitée des dépenses de fonctionnement (+0,4 %) et à une diminution du coût de la dette (de 14 %), Christian Teyssèdre peut voir venir…