A Lioujas, les artisans des travaux publics inquiets pour l’avenir

  • La CNATP revendique chaque année davantage d’adhérents.
    La CNATP revendique chaque année davantage d’adhérents. CPA
Publié le
JDM

Une quarantaine d’adhérents de la Chambre départementale se sont réunis à Lioujas dans le cadre de leur assemblée générale.

La fin d’année a été mouvementée pour la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP). Le syndicat et ses adhérents se sont mobilisés tout l’automne pour continuer à bénéficier du taux réduit appliqué au gazole non routier (GNR). "Le rouge", comme on l’appelle ici, alimente les engins de travaux publics et agricoles.

"Le gouvernement ambitionnait de nous faire passer au blanc (gasoil traditionnel), ce qui représente un surcoût de plus de 50 % sur nos frais de carburant déjà très élevés au regard de la consommation liée au fonctionnement de ces engins. Ce n’est pas envisageable", estime Claude Foissac, président de la CNATP 12.

La mobilisation a porté ses fruits car, en décembre, le gouvernement promettait d’abandonner le projet. "On a finalement obtenu gain de cause, mais on va rester vigilants pour la suite", prévient toutefois Claude Foissac, au sortir de l’assemblée générale de la CNATP 12, vendredi soir, à Lioujas. Cependant, cette satisfaction a rapidement disparu au moment d’évoquer l’avenir.

Moins de permis de construire

Les annonces répétées d’une diminution des mises en chantier de logements neufs font craindre à la Chambre (déjà moins 18 % de permis de construire instruits en 2018) un recul d’activité pour ses membres. "Si les décisions gouvernementales n’étaient pas amorties par les taux d’intérêts extrêmement bas, cela serait catastrophique, imagine le chef d’entreprise de La Fouillade. Heureusement, en Aveyron, on a toujours un décalage de six mois avec le reste du pays". Aussi, après deux années d’activités qualifiées de "correctes", la CNATP 12 "se prépare à des lendemains difficiles."

D’autant plus difficiles que la seule réponse apportée par le gouvernement est de dire que la mise en place de la loi Elan n’a pas encore produit de résultat. "Nous savons déjà que cette loi n’aura pas beaucoup d’impact en milieu rural où les recours sont plutôt rares", précise pour finir Claude Foissac.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?