Saint-Victor-et-Melvieu : la gendarmerie intervient contre l’Amassada

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  • Des militants de l'Amassada devant la gendarmerie de Saint-Affrique.
    Des militants de l'Amassada devant la gendarmerie de Saint-Affrique. ML
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V.G avec J.-M. C.

Les forces de l’ordre sont intervenues hier matin à Saint-Victor-et-Melvieu. Six militants ont été interpellés.  

La gendarmerie est passée à l’offensive, jeudi matin, à Saint-Victor-et-Melvieu, où l’Amassada occupe des terrains en opposition au projet de transformateur RTE (Réseaux de Transport d’Électricité). Sur place, une cinquantaine de gendarmes du groupement de l’Aveyron ont procédé à l’interpellation de six militants. Ces derniers ont été conduits dans différentes brigades de gendarmerie aveyronnaises, dont celle de Saint-Affrique, pour un placement en garde à vue au motif de leur occupation illégale d’un terrain privé, appartenant en l’occurrence à RTE. À l’heure d’écrire ces lignes, ils étaient toujours gardés à vue.
La gendarmerie agissait dans le cadre d’une opération de police judiciaire. Un important dispositif de contrôle routier a été mis en place tôt dans la matinée pour mener à bien cette opération policière. En plus d’un nombre important de véhicules de gendarmerie sur le site.
En milieu de matinée, une quinzaine d’opposants au projet de transformateur électrique, informés des faits via les réseaux sociaux, se sont réunis devant la gendarmerie saint-affricaine, où un militant était retenu « pour d’autres faits » que celui de l’occupation illégale. À la mi-journée, ils étaient réunis sur le site de l’Amassada. « L’ordonnance en référé, avec une astreinte de 2 000 € par jour et par personne prise par le tribunal de grande instance à la demande de RTE, a été attaquée en justice par des habitants de Saint-Victor et les propriétaires, a fait valoir l’un des militants, jeudi. Le référé a été suspendu jusqu’au 7 mars, date où le jugement sera rendu. La Déclaration d’utilité publique (DUP), non suspensive, a été attaquée par les indivisaires et l’association Plateau survolté. La justice ne s’est pas encore prononcée. »
Sur place, la gendarmerie n’a pas détruit les constructions érigées par les militants. Ce qui laisse à penser que l’expulsion en tant que telle n’a pas véritablement commencé. Mais les militants sont conscients que l’expulsion est toute proche. Leur volonté reste celle « d’occuper les lieux et de continuer à converger » à Saint-Victor. Et ce, en dépit des opérations de gendarmerie appelées, désormais, à se succéder.
 

" On est sacrifiés "

Jean Capel, le maire de Saint-Victor-et-Melvieu : « On s’attendait à ce qu’il se passe quelque chose. Depuis le mois d’octobre, toutes les autorités nationales disent qu’il faut écouter les maires, faire preuve de discernement. La Déclaration d’utilité publique (DUP) pour le transformateur a été prise par le ministre Hulot avant qu’il quitte le gouvernement. La préfète a signé le permis de construire malgré notre avis défavorable. »  « On est sacrifiés. Personne ne se rend compte de l’importance de ce projet et de ses conséquences pour notre territoire. L’argent ne règle pas tout », a-t-il ajouté.

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