Rodez : le Faubourg Saint-Cyrice, d’églises en écoles

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  • L’avenue Tarayre.
    L’avenue Tarayre. DR
  • L’école (privée) du Sacré-Cœur, devenue désormais Maison des associations.
    L’école (privée) du Sacré-Cœur, devenue désormais Maison des associations. DR
  • L’école Flaugergues.
    L’école Flaugergues. DR
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Centre Presse Aveyron

Achèvement de l’église du Sacré-Cœur, démolition de la deuxième église Saint-Cyrice déplacement du cimetière, l’avenue Tarayre et ses écoles… Voici le troisième volet consacré au Faubourg.

Plus de dix ans de travaux seront nécessaires pour voir l’achèvement de l’église du Sacré-Cœur construite en calcaire blanc du pays (secteur de Souyri notamment) pour éviter "tout rapprochement" avec la cathédrale Notre-Dame ou Saint-Amans de Rodez en grès rouge. "En entrant par la porte principale, peut-on lire dans la monographie de l’église du Sacré-Cœur parue à l’occasion de sa consécration en 1898, on est saisi par la majesté de la grande nef, le caractère grave des piliers qui n’ont cependant rien d’austère et par le triforium (galerie) qui les surmonte et donner au regard un spectacle gracieux et imposant. […] À l’intersection des bras de la croix (transept) s’élève une coupole éclairée par huit fenêtres dont la clef de voûte se trouve à 23 mètres du sol de l’église. La grande nef mesure intérieurement 49 m 50 de longueur et la largeur totale de l’église à 16 m 30 ; en divers points des pignons de la façade principale et du transept, à l’extérieur de l’abside et dans la partie haute du clocher, l’appareil (mise en place des pierres) a été combiné de manière à former des chemins géométriques, sorte de mosaïque dont on trouve des essais à Conques et une application beaucoup plus développée dans les églises auvergnates."

La consécration solennelle se déroule le mardi 28 juin 1898 en présence de sept évêques et d’une foule immense : "Le tympan de la porte d’entrée de l’église est couvert d’un faisceau de drapeaux, des riches banderoles flottent sur ses murs et sur l’avenue Tarayre on remarque des poteaux entourés de verdure et reliés les uns aux autres par des guirlandes ; ces poteaux sont précédés d’un bel arc de triomphe, qui porte la devise : “Gloire au Sacré-Cœur !” et surmonté d’innombrables drapeaux tricolores et d’étendards aux couleurs pontificales […]", évoque la presse enthousiaste de l’époque.

Devenue désaffectée, l’église Saint-Cyrice est démolie en 1929.

Et après des années de vives polémiques, le cimetière disparaît du faubourg. Il est transféré dans le quartier de la Penderie dans un souci d’espace : " Comme il était pittoresque, écrit un nostalgique, ce vieux cimetière du faubourg dans son allure romantique, sous ses frondaisons séculaires, avec ces stèles, ses urnes et ses grilles chargées d’emblèmes et d’allégories […] ". Le cimetière de Saint-Cyrice survécut jusqu’en 1962…

L’avenue Tarayre et les écoles

Construite sur un plateau, l’avenue Tarayre, porte le nom d’un vaillant général, né à Solsac, Jean-Joseph Tarayre, associé aux grandes batailles de l’épopée napoléonienne. Cette artère principale du faubourg, prolongement de la rue Béteille, se dote d’une contre-allée ombragée servant à la promenade aménagée à la suite de l’élargissement de l’avenue à la fin du XIXe siècle. Un alignement d’immeubles aux façades ordonnancées et aux nombreux commerces en rez-de-chaussée borde la rive sud. En face, se dressent, autour de l’église du Sacré-Cœur, les nouvelles écoles, celle du Sacré-Cœur et l’école communale des garçons, "Victor-Hugo". Filles et garçons fréquentent l’une ou l’autre des quatre écoles primaires du quartier suivant qu’ils sont "laïquous" ou "catetous" comme ils se désignaient familièrement !

Les "laïquous" vont à Victor-Hugo et les filles à Flaugergues.

Les "catetous" au Sacré-Cœur à côté de la "Victor" et les filles au "Sacré" rue Saint-Cyrice, à côté de la communale "Flaugergues". "Il n’était pas nécessaire, raconte Bernard Pouget, de posséder une montre pour connaître l’heure de sortie des écoles avenue Tarayre ; sur le coup de 11 heures et de 16 h 30, des nuées d’enfants déferlent bruyamment avec leurs galoches noires à lacets dont les semelles en bois sont revêtues d’une semelle de caoutchouc découpée dans de vieux pneus ; Latapie, le forgeron du carrefour Saint-Cyrice y clouait des fers comme pour les chevaux." Très efficaces aussi pour effectuer de longues glissades sur les pentes gelées du quartier ; sans oublier les "carretous" chariots en bois munis de roulements à billes pour dévaler les pentes du faubourg dans "un bruit d’enfer", que les anciens habitants ont encore dans l’oreille ! À suivre…

Chaque semaine, Centre Presse ouvre ses colonnes au service du patrimoine de Rodez Agglomération. Laissez-vous entraîner dans son sillage à la découverte de ces trésors, connus ou méconnus, de l’agglomération ruthénoise.

 

L’histoire du Faubourg en films et témoignages à retrouver sur youtube 
https://www.youtube.com/watch?v=j2zRFB9rGjk&fbclid=IwAR1NEDcYN9aljBtaiAwSU73xS14cfnPwMT0kEPC9EhX2cTek2kgqhygjxGI

 
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