Villefranche-de-Rouergue. Il y a cinquante ans, le Bec fin prenait son envol

  • Deux générations de Guy au Bec Fin. Et peut-être la troisième ? De gauche à droite : Charles, Béatrice, Bruno, Josette et Nathan, un des enfants de Béatrice et Bruno.
    Deux générations de Guy au Bec Fin. Et peut-être la troisième ? De gauche à droite : Charles, Béatrice, Bruno, Josette et Nathan, un des enfants de Béatrice et Bruno. DDM
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Guy Labro

Le 1er février 1969, Josette et Charles Guy ouvraient une boutique dans la rue Alibert. Leur fils Bruno prendra la décision de s’installer sur les allées Aristide-Briand. Avec son épouse, il n’a de cesse de la développer. Le 50e anniversaire sera fêté en mars.

Cinquante ans.1969-2019. Un demi-siècle qui va être dignement fêté.
1969, c’est l’année où Josette Guy ouvrait la boutique Au Bec fin. Un 1er février. Les clients vont alors se presser rue Alibert. Plus de trois cents certains samedis, venant s’approvisionner en volailles entières prêtes à cuire et en douzaines d’œufs. Le succès couronne l’initiative. C’est que la maison Guy est déjà connue. C’est Guy volailles. Charles et Josette exploitent un abattoir à la zone des Gravasses, où sont tués lapins et volailles. Cet équipement sera vendu à l’orée du XXIe siècle, et le fils, Bruno, décide, en 2004, de reprendre la boutique de la rue Alibert. Mais il se retrouve bien vite à l’étroit. Pourquoi pas déménager ? L’idée ne séduit pas forcément ses parents. Elle les laisse même septiques. Pourtant, il n’est pas question d’aller bien loin. Du fond de la rue Alibert au début des allées Aristide-Briand. Une cinquantaine de mètres.
En mai 2007, le Bec fin s’installe dans un immeuble neuf et se dote d’une surface de vente de 200 m² et d’une cuisine. En même temps, Bruno Guy crée des produits nouveaux : foie gras, conserves. Il développe aussi toute une gamme à base de volailles. « Il a réussi à se forger sa propre identité », remarque son épouse Béatrice, arrivée dans la société en 2010. De formation commerciale (BTS action commerciale), elle a pris en charge toute la partie communication, développement, marketing. Bruno, lui, se consacre au côté production, élaboration de recettes et de produits.

Le couple est complémentaire

Le magasin des allées Aristide-Briand constitue la vitrine du Bec fin. Mais l’entreprise développe aussi une activité de demi-gros, qui représente un chiffre d’affaires au moins aussi important, si ce n’est plus, que celui de la boutique. Un chauffeur parcourt tous les jours les routes aveyronnaises et celles des départements voisins (jusqu’à Toulouse) pour livrer les bouchers, les charcutiers, les restaurateurs, les petites collectivités pour leurs cantines scolaires (on assiste au retour des cantinières dans les écoles) ou leurs maisons de retraite. La maison Guy approvisionne aussi les boulangers en œufs, disposant pour cela d’un agrément spécifique.
Le Bec fin se fournit, autant que possible se peut, auprès de producteurs locaux. Avec une priorité, la qualité. « Quand on ne trouve pas localement ce dont on a besoin, on peut aller un peu plus loin », explique Béatrice Guy. Son credo : « Le bon produit au bon endroit ». Par exemple, pour les cailles et les pigeons, il n’y a pas de producteurs en Aveyron. Les lapins proviennent depuis plus de vingt ans de chez le même éleveur. Les volailles classiques grandissent sur les plateaux de Najac, chez Joël Tournié, qui a même créé des volailles calibrées pour son client villefranchois. Pour l’abattage, priorité est aussi donnée au local avec le seul abattoir pour volailles existant en Aveyron, chez Chincholle à Baraqueville. Cette politique de la qualité fait depuis cinquante ans le succès du Bec fin. Une entreprise dont la réussite peut aussi se mesurer en termes de personnel. Elle pèse aujourd’hui dix emplois.

Deux événements pour le cinquantième anniversaire

Pour piloter le cinquantième anniversaire du Bec fin, Béatrice et Bruno Guy ont fait appel à sept étudiants en deuxième année du département information-communication de l’IUT de Rodez. Ils leur ont confié la gestion de l’ensemble du projet.

Ces 50 ans seront fêtés au mois de mars, autour de deux évènements. Pendant quatre semaines, du 4 au 30 mars, une animation commerciale sera menée dans la boutique avec des promotions et une tombola dont le premier lot sera une plancha d’une valeur de 600 €. Le tirage au sort sera effectué lors de la soirée anniversaire du samedi 30 mars, au domaine de Laurière. Une soirée offerte aux clients professionnels, aux fournisseurs et aux partenaires de l’entreprise.

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