Rugby : Rodez n'a pas de quoi rougir...

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  • Les Ruthénois ont offert une résistance farouche à Valence-Romans.
    Les Ruthénois ont offert une résistance farouche à Valence-Romans.   José A. Torres.
Publié le
Romain Gruffaz

Loin d’avoir la faveur des pronostics au coup d’envoi, les Ruthénois ont affiché un visage séduisant et se sont montrés à la hauteur de l’événement samedi face à Valence-Romans, vainqueur (26-20) au stade Paul-Lignon. 

C’est un sentiment mitigé qui plana plusieurs minutes durant, hier soir, sur le terrain du stade Paul-Lignon et aux abords du vestiaire occupé par les Ruthénois, à l’issue de la défaite de ces derniers face à l’impressionnant - voire effrayant, à en juger par les propos de Maxime Delouis, qui confia que lui et ses partenaires avaient abordé cette rencontre avec « la boule au ventre » - leader du championnat, Valence-Romans ; mitigé du fait des sentiments d’accomplissement - mâtiné de déception, certes - et d’optimisme qu’ils ressentirent en pensant respectivement au présent et à l’avenir, qui cohabitèrent avec d’inévitables regrets lorsqu’ils songèrent au passé, à ces matches face à des équipes nettement moins bien classées que « RoVal », voire qu’eux-mêmes, lors desquels ils furent incapables d’afficher le même visage que contre les Drômois.

« On est coupables d’errances plus ou moins importantes dans certains matches, reconnut leur entraîneur, Arnaud Vercruysse. Il faut que l’on travaille sur la constance dans l’effort même si là, on monte en puissance. Il fallait que l’on prenne des baffes, comme à Nîmes (défaite 20-14 pour le compte de la quatorzième journée, NDLR), où l’on aurait pu espérer mieux, et on continue à en prendre. »

Dur à « rovaler »

Ce ne fut pourtant pas le cas hier soir, et c’en fut même loin, contrairement à ce que l’on pouvait craindre au vu du parcours de Valence-Romans depuis le début de la saison.

Auteurs d’une première période solide, notamment en défense, et malgré un recul sur chaque impact physique infligé par leurs adversaires, ses hommes firent preuve d’un état d’esprit irréprochable, d’une exécution de qualité des « deux-trois schémas » qu’il avait mis en place à l’entraînement, ainsi que d’une solidarité exemplaire.

Autant de qualités absolument nécessaires face à une opposition de ce calibre et qui, associées à de la précision et à de l’efficacité dans le jeu, leur permirent d’ouvrir le score par Baldy-Martin (3-0, 4e), d’une pénalité, de répondre aux deux inscrites par Javaux (3-3, 7e ; 3-6, 20e) par un essai de Delouis (8-6, 21e), et de ne pas craquer après celui inscrit et transformé par Javaux (8-13, 40e+2), en limitant l’écart à deux unités à la pause, grâce à une pénalité réussie par Boscus au cours des arrêts de jeu (11-13, 40e+4).

« Inquiet » du déroulement de la première période, le manager drômois, Johann Authier, fut rassuré en constatant, dès le début de la seconde, les effets de son discours musclé à la pause.

« On s’est mis en route, remis dans le droit chemin », souligna-t-il, grâce, d’abord, à cinq points de Larrieux, après une grosse poussée collective (14-18, 48e), qui limitèrent ainsi à quatre minutes la durée pendant laquelle le SRA avait mené, consécutivement à une nouvelle pénalité de Baldy-Martin (14-13, 44e), puis à un essai de Besson, côté gauche, à la suite d’un rapide renversement de jeu depuis le côté droit (14-23, 59e).

Et malgré un écart ensuite réduit à trois unités du fait de deux autres pénalités réussies par Baldy-Martin (17-23, 65e ; 20-23, 73e), ses joueurs, sûrs de leur(s) force(s), la/les firent parler une ultime fois pour doucher les espoirs stadistes, par l’intermédiaire de Javaux, au pied (20-26, 76e), et ainsi s’assurer une quatorzième victoire en autant de rencontres, ne laissant à Rodez qu’un point de bonus défensif et à Vercruysse ce constat : « Sur le plan purement comptable, c’est bien, mais pour le reste… ».

De la crainte à la confiance

Après quatre semaines sans match et au vu de l’identité de l’adversaire, dire que Rodez s’était présenté sur le terrain, hier soir, escorté de certaines craintes, notamment du point de vue du physique (« On part dans l’inconnu sur le plan du rythme, avec le risque de se retrouver très vite dans le rouge », avait déclaré Vercruysse avant la rencontre) relevait de la Lapalissade. Finalement, cette appréhension admise par Delouis fut, quelque part, salvatrice pour lui et ses partenaires, qui y puisèrent la force suffisante pour ne pas se laisser submerger par les Drômois. « ça nous a aidés à nous surpasser, confia l’auteur du seul essai ruthénois après la rencontre. On n’a pas à rougir, on a vu de quoi on était capables. Aujourd’hui (hier, NDLR), on était tous à 200 %. Maintenant, à nous de faire preuve de la même intensité à chaque match. »

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