Trail des Ruthènes : Gault, le retour du patron
Le Gardois Emmanuel Gault s’est logiquement imposé dans l’épreuve la plus longue du week-end, dimanche, comme il y a trois ans.
Les treize kilomètres et cinq cents mètres de dénivelé positif de moins par rapport à l’édition de 2016 n’y auront rien fait. Comme il y a trois ans, Emmanuel Gault a inscrit son nom au palmarès de l’épreuve la plus longue figurant au programme du Trail des Templiers, signe que les années n’ont que peu de prise sur lui, ou bien, qu’en accroissant son expérience, elles lui confèrent un avantage supplémentaire vis-à-vis de certains de ses concurrents.
« Machine »
De l’aveu de son dauphin, Killian Allaire, de plusieurs années son cadet, c’est justement cette caractéristique qui joua en sa faveur et lui permit de construire sa victoire autour des trente-huitième et trente-neuvième kilomètres.
« C’est une machine, rendit hommage celui qui avait terminé troisième de la course de 31 kilomètres l’an dernier. Nicolas Cantagrel (troisième à l’arrivée, NDLR) est parti tout seul mais il n’a jamais eu plus d’une minute d’avance sur nous (lui et Gault). On l’a repris au trentième kilomètre, quand il a explosé, et c’est là que j’ai décidé de partir seul étant donné que j’avais de bonnes jambes. Malheureusement, quand Emmanuel est revenu, à trois ou quatre bornes de la ligne, je n’ai pas pu le suivre. Il a continué à la même allure, il était plus frais et le plus fort, tout simplement. »
« Un petit coup de watts »
« Killian était bien dans les bosses, dans lesquelles il faisait le tempo », détailla le quadruple vainqueur de l’Eco-Trail de Paris (2009, 2014, 2015 et 2017, sur le format de 80 kilomètres), entre autres, venu dans le vallon de Marcillac pour « prendre du plaisir, sans objectif si ce n’est retrouver des sensations après avoir été sur le carreau sept semaines à cause d’une blessure », qui ajouta : « J’ai géré la course à ma main, sans m’affoler ni fait trop d’efforts. J’ai perdu un peu de temps au dernier ravitaillement et Killian a accéléré pour essayer de creuser l’écart mais quand je l’ai repris, j’ai mis un petit coup de watts pour faire la différence. Je n’avais pas encore le punch pour faire le fou mais je suis content de gagner et rassuré car le chrono n’est pas mauvais. »
À peine sa victoire savourée, le lauréat de la SaintéLyon en 2012 (course dont il prit quatre fois la deuxième place, en 2009, 2011, 2013 et 2014), sous le charme de l’environnement dans lequel il évolua hier (« Le parcours était un vrai bijou et j’étais revenu pour ça. C’est un écrin pour traileurs »), révéla qu’il comptait essayer de renforcer le lien avec la région, qu’il « adore », à l’automne, en tentant d’enfin accrocher à son palmarès le « Grand trail des Templiers », dont il termina troisième en 2010. Rendez-vous est pris.
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