Des inquiétudes autour du futur village d’artisans

  • Jérôme Cavalin a, malgré lui, agacé la chapelière de Millau quand il évoquait la création du village d’artisans en 2019.
    Jérôme Cavalin a, malgré lui, agacé la chapelière de Millau quand il évoquait la création du village d’artisans en 2019.
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CORRESPONDANT

Valérie Carlenc est préoccupée du sort des artisans d’art millavois lors du prochain marché de Noël.

La chapelière, qui tient la boutique avec d’autres artisanes d’art "Filles à fil", s’est dite "heurtée" par les propos de Jérôme Cavalin. L’organisateur du marché de Noël 2018 répondait au fait qu’il n’y avait pas beaucoup de stands alimentaires, expliquant qu’une convention avec la mairie l’empêchait de faire concurrence avec les commerces alentour. Et d’ajouter qu’il prévoyait pour l’année 2019 de monter un village d’artisans d’art. Une information que Valérie Carlenc n’a pas appréciée.

"La formulation de sa phrase laissait entendre qu’on ne faisait attention qu’au secteur purement commercial. Selon moi, ça met bien en lumière que le secteur du commerce, on y pense pour vitaliser les centres-villes, alors que l’artisanat ne sert que de vitrine. Si certains pensent qu’on peut supporter de la concurrence, il faut savoir qu’il est difficile de gagner notre croûte", déplore la chapelière.

L’artisane a donc interpellé la mairie à ce sujet : "J’en ai parlé à Karine Orcel (adjointe à la culture, NDLR) et à Romain Mericskay (directeur des affaires culturelles, NDLR). Ils ont bien réagi en me disant qu’ils comprenaient mon questionnement et allaient veiller à ce qu’il n’y ait pas de problèmes".

Satisfaite par ces réponses, Valérie Carlenc entend bien "ne pas polémiquer".

Jérôme Cavalin, lui, n’était pas au courant de cette "affaire" et revient sur la fameuse convention mise en place avec la mairie et le marché de Noël qu’il organise. "Il y a une clause de non-concurrence qui concerne tous les types de commerces. Cet arrêté concerne les commerces situés dans un rayon de 100 mètres, à distance des chalets. Et je suis d’accord avec cette clause", relève l’organisateur.

Les artisans millavois bienvenus au village

Ce dernier rappelle d’ailleurs que "les commerçants de la ville qui le souhaitent peuvent venir louer un chalet sur le marché d’artisans d’art". Une possibilité que n’exclut pas Valérie Carlenc : "Nous allons en discuter lors de l’assemblée générale de notre association".

Afin de dissiper tout malentendu sur une possible concurrence, Jérôme Cavalin se veut transparent sur le choix des artisans du futur village. "En juillet et août, démarre leur recherche. Je demande qu’ils décrivent et me livrent des photos des objets qu’ils fabriquent. Je commence le travail de validation en vérifiant que ces marchandises ne sont pas déjà distribuées en ville", commente-t-il. Et d’assurer que "le but du marché, c’est de faire venir de nouveaux produits. Je ne souhaite pas rentrer en concurrence avec les commerçants millavois même si, selon la clause, je ne dois me soucier que de ceux situés dans le rayon de 100 mètres".

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