Bozouls. Disparition : Lucien Montarnal, ancien résistant, n’est plus

Lucien Montarnal est décédé en ce début de mois de février d’une maladie contre laquelle il a lutté vigoureusement mais qui l’a emporté prématurément. Lucien Montarnal qui a été correspondant de Centre-Presse de 1949 à 2010, a effectué un itinéraire bien particulier. Né en décembre 1924, son enfance scolaire à l’école publique Cambon de Rodez fut couronnée par son admission à l’école normale d’instituteur. Bac en poche, Lucien rejoint la résistance en juin 1944, plus précisément le maquis Jean-Pierre au Moulinou (Estaing). Incorporé dans la première armée Rhin-Danube, il participe à la libération de l’Alsace puis de l’Autriche.

En 1946, il est nommé instituteur de Viauresque (Ségur) ; en 1948, instituteur avec sa femme à Lassouts jusqu’en 1962, puis instituteur à Barriac. Professeur des écoles en 1974 et directeur de documentation pédagogique. De nombreuses distinctions au cours de sa carrière : chevalier dans l’ordre des palmes académiques en 1975, médailles d’argent de la prévention routière en 1979 et médaille de bronze (instituteur détaché CNDP). En 1980, il est élevé au rang d’officier dans l’ordre des palmes académiques, puis commandeur en 1990. Il est également fait chevalier dans l’ordre national du mérite. Ancien président et membre actif de l’Anacr (association nationale des anciens combattants de la résistance), Lucien défenseur du mémorial de Sainte-Radegonde a reçu des vibrants hommages de l’Anacr et de l’Amopa (association des palmes académiques). "Tu as tracé le chemin de l’altruisme laïque, il suffit de le suivre ou de s’en inspirer", a déclaré Claude Garibal de l’Amopa 12. Ses obsèques ont eu lieu dans l’intimité comme le souhaitait Lucien.

Centre Presse présente toutes ses condoléances à sa famille, à Annie sa fille et à Jean-Louis, son fils (conseiller municipal à Bozouls).