Salles-Courbatiès : il tire sur son "invité", six mois ferme

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    Le prévenu s’est présenté sans avocat lors de son audience. Archives J.A.T
Publié le
Mathieu Roualdés

Le quinquagénaire a écopé d’une peine de deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme pouvant être aménagés. Pour autant, les faits n’en demeurent pas moins dramatiques…

On a frôlé le drame, le 28 décembre dernier à Salles-Courbatiès. Peu après 23 heures, les sapeurs-pompiers sont appelés pour une blessure par balle dans une habitation du village. Ils y retrouvent un homme blessé, le thorax perforé par une balle de 22 long rifle ! Véritable miraculé, ce dernier s’en est sorti sans aucune séquelle. Le propriétaire des lieux, présent à l’arrivée des secours, passe rapidement aux aveux, après avoir évoqué un malheureux accident… Hier, ce quinquagénaire de nationalité allemande comparaissait libre devant le tribunal correctionnel de Rodez. Et il a tenté d’expliquer les raisons de son geste.

Deux grammes d’alcool

Tout a commencé dix jours avant la soirée dramatique. Alcoolique depuis de nombreuses années et sous traitement de substitution, le prévenu rencontre un jeune sans domicile fixe. Il lui propose de venir chez lui quelques jours pour adopter l’un de ses chiens. Les premiers jours de la colocation se déroulent bien. Mais l’alcool coule à flots. Et petit à petit, l’entente cordiale s’effrite. Le prévenu demande à la victime de quitter son domicile, le ton monte. Un coup de feu est tiré. "C’était juste pour lui faire peur… J’ai eu de la chance que ce ne soit pas plus grave", explique le prévenu à la barre, qui présentait un taux d’alcoolémie de près de 2 grammes d’alcool le soir des faits. "C’est surtout votre invité qui a eu de la chance !", lui répond le juge, Alexandre Laine. La victime, elle, a repris sa vie de vagabond et n’a pas souhaité porter plainte. Elle n’était pas présente à l’audience, hier. Le prévenu, lui, affirme s’être séparé de ses armes, de ses chiens et vouloir débuter "une thérapie" concernant son addiction à l’alcool.

Une peine aménageable

Ces soins ont d’ailleurs été au centre de la plaidoirie du procureur, Olivier Naboulet. Car le casier judiciaire du prévenu, sans emploi et reconnu comme handicapé depuis plusieurs années, fait déjà état de plusieurs condamnations en lien avec l’alcool… L’homme a finalement été condamné à 24 mois de prison dont 18 avec sursis. Soit six mois ferme pouvant être aménagés. Il fera également l’objet d’un suivi sociojudiciaire durant deux ans, avec interdiction de détenir des armes durant cinq ans, de fréquenter des débits de boissons, et d’entrer en contact avec la victime. Sans oublier de soigner son alcoolisme...

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