Camjac. Un lieu où l’on fait de belles choses…

  • L’une des presses des ateliers du Calame et la Vigne.
    L’une des presses des ateliers du Calame et la Vigne.
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CORRESPONDANT

Niché à côté de l’école publique Jules-Ferry et du Padel Naucellois, les ateliers du Calame et la Vigne, dans un havre de paix tente de redonner au papier toutes ses lettres de noblesse. Au fil du temps, Olivier et Joe n’ont cessé de travailler cette noble matière, et de transmettre cette passion depuis vingt ans à toute une kyrielle de stagiaires. Les plus jeunes y ont fait un passage dans leur cursus scolaires du collège Jean-Boudou. Le travail sur la matière est plutôt dédié à Joe, le papier tiré de sacs de récupération retrouve, grâce à un simple trempage sa fonction de support à l’écriture sous toutes ses formes.

Le papier sert à garder la matérialité de l’écrit

Des supports plus élaborés sont aussi tirés, d’herbe de paille, de fibre d’oignon. Le but est d’obtenir de feuilles régulières destinées à la calligraphie puis réutilisés à des fins d’expression. L’atelier du Calame a commencé par l’écriture avec une plume d’oie et un bambou, Joe y introduisais le papier. De merveilleux ouvrages avec des enfants ont pu s’inscrire dans des programmes scolaires, comme en 2009 avec ceux de l’école publique Georges-Brassens de Baraqueville, avec "traces d’insectes". Le papier sert à garder la matérialité de l’écrit, grâce à des vieux métiers, rares de nos jours, les gestes étaient précis, une vraie communion entre l’homme et la matière dans un souci de rééquilibrer les choses. Le papier est universel depuis la Polynésie, il est passé par la Chine, les pays Arabes et par l’Italie entre le XIIe et XIIIe siècle. De nos jours, les ateliers Fabriano fournissent une matière papier sublime, tout comme celui d’Ambert (Puy-de-Dôme), qui en fabrique le plus beau d’Europe. Le Calame et la Vigne a fait le choix de rester sur du papier recyclé, dans un but pédagogique pour lui redonner une deuxième existence. Le Calame et la Vigne est aussi un lieu où d’anciennes presses, destinées à la destruction probable, qui grâce à une chaîne d’union retrouvent leurs lettres de noblesses.

Parmi cette palette de matériel, deux presses litho, offerte par M. Géant-Houel et Jean-Pierre Tertre de Sauveterre servent à apprendre les techniques de la gravure et l’estampe.

Une presse Tanop (XIXe siècle) y a trouvé refuge en 1999, en provenance de Montfort-la-Maury, y a élu domicile. Ce mastodonte d’une tonne est l’ancêtre des presses de Gutenberg. D’autres presses à litho, à épreuves, sont utilisées par les stagiaires. Une autre presse à pédale Juwez y est en dépôt.

Tout au long de l’année, le Calame organise des stages, l’atelier est ouvert un samedi sur deux et accueillent tous les passionnés qui veulent encore travailler sur cette belle matière qui est le papier.

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