Millau. Le maire revient sur le financement du projet

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  • Le maire lors de la visite hebdomadaire du chantierdes quais Sully-Chaliès.
    Le maire lors de la visite hebdomadaire du chantierdes quais Sully-Chaliès.
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CORRESPONDANT

Lors d’une visite de chantier Christophe Saint-Pierre a réaffirmé sa confiance dans l’obtention de subventions.

Lors de la visite de chantier hebdomadaire du chantier de réaménagement des quais Sully-Chaliès, le maire de Millau, Christophe Saint-Pierre, avait donné rendez-vous à la presse, mercredi en début d’après-midi. Objectif, faire le point sur l’avancement des travaux d’un projet qui a suscité de nombreux débats, dès son lancement. Une occasion de constater l’avancement des travaux " conforme aux délais" et d’en savoir un peu plus sur les modalités de financement du projet.

Double langage

Un thème qui a tenu une bonne part des débats lors de la présentation du rapport d’orientation budgétaire, la semaine passée, dans la salle du conseil municipal de la mairie. Avec en particulier Emmanuelle Gazel qui a déclaré que, concernant ce dossier, de "nombreux éléments" n’étaient pas "dignes d’une gestion raisonnée". Interrogé sur ce point, le maire a tenu à rappeler, en laissant poindre une pointe d’irritation, que "le ratio des 140 000 €, déjà subventionnés, par rapport aux 3,9 millions d’euros HT du montant total des travaux, correspond au même ratio (3,58 %, NDLR) que celui du réaménagement de la Capelle". Et de rappeler : "Pour le réagencement des quais Sully-Chaliès, on peut estimer le coût au mètre carré à 230 €, quant à la Capelle on était aux environs de 446 € au mètre carré".

Quant aux moyens mis en œuvre pour financer le reste du montant des travaux, soit 3,76 millions d’euros HT, le maire de Millau se veut confiant. "Nous travaillons beaucoup avec l’État dans le cadre du dispositif Action cœur de ville pour démontrer que ce projet a un impact direct sur la redynamisation du cœur de ville ; à tel point qu’il attire déjà des investisseurs privés. Il est normal que nous soyons encore dans la négociation car, en règle générale, les espaces publics sont peu subventionnés puisque considérés moins utiles que le Pôle petite enfance, par exemple". Une sérénité affichée sur la suite du financement que ne partage visiblement pas la vice-présidente de Région, Emmanuelle Gazel, qui déclarait jeudi 7 février : "Les promesses Cœur de ville, c’est zéro financement pour les quais." Au rappel de ces déclarations, Christophe Saint-Pierre a fait part de son agacement : " Comment ne pas s’énerver quand on entend ça, alors que tous nos interlocuteurs de Cœur de ville nous disent que Millau fait partie des meilleurs dossiers". Et de regretter qu’Emmanuelle Gazel, se livre à une "sorte de double langage" après s’être félicitée, " sauf erreur", lors d’une réunion, de "la cohérence du projet des quais".

Pour clore la visite, à proximité des gradins qui commencent à être installés, Christophe Saint-Pierre a tenu à préciser que les délais étaient " parfaitement respectés " et a donné rendez-vous pour l’inauguration prévue le 14 juillet.

"Une grande précision"

C’est une structure en arc de cercle, agencée sur quatre niveaux et sur 160 mètres de long. Elle surplombe la promenade basse du bord de Tarn, requalifiée pour permettre l’accès aux PMR (Personnes à mobilité réduite). Après avoir coulé les fondations, au mois de décembre dernier, l’heure est à la pose des éléments qui vont constituer les gradins. Chaque module, qui pèse une demi-tonne, nécessite d’être posé avec une " grande précision", affirme Lauriane Hortala, architecte en charge des travaux de réaménagement, qui affirme travailler avec des "entreprises motivées" et tenir "parfaitement les délais".

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