Decazeville sans armes, ni révolte

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  • Decazeville est plus que jamais lanterne rouge.
    Decazeville est plus que jamais lanterne rouge. Repro CPA
  • Un cauchemar. Le Sporting est au bord du précipice,  collé au sol. Proche du néant hier, les Decazevillois ont subi une des plus grosses défaites de l’histoire du club à Camille-Guibert...
    Un cauchemar. Le Sporting est au bord du précipice, collé au sol. Proche du néant hier, les Decazevillois ont subi une des plus grosses défaites de l’histoire du club à Camille-Guibert... Repro CPA
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CORRESPONDANT

Déjà amputé de sept points sur tapis vert, le Sporting voit son avenir s’assombrir en peu plus après un lourd revers dimanche à Camille-Guibert.  

Un cauchemar. Camille-Guibert aura été le théâtre d’un cauchemar pour le Sporting. Après l’annonce d’un retrait de sept points au classement, il enregistre sa plus lourde défaite de la saison sur sa pelouse, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir du club à ce niveau.

Le pire, dans tout cela, était que le Sporting avait bien débuté la rencontre et semblait maîtriser son sujet. Bien en place défensivement, concentré à ne pas faire la moindre faute, le SCD tenait la distance durant le premier quart d’heure de jeu. Jamais jusqu’alors les bleu et blanc n’avaient réalisé pareille entame de match et concrétisaient leur temps forts sur deux pénalités de Jérôme Accorsi.

Seulement voilà, l’adversaire était véritablement un ton au-dessus, voire deux ou trois. Presque un monde séparait les deux formations quand l’une reste invaincue après les huit dernières journées de championnat tandis que l’autre, Decazeville, prie tous les dimanches pour exister en Fédérale 2.

Ainsi, la réussite va toujours dans le camp du mieux classé, celui qui maîtrise plus son rugby et qui ose jouer, jouer, jouer. Alors simplement, sans s’affoler, Castelsarrasin a mis son jeu en place. Profitant des largesses de la défense decazevilloise, les Tarn-et-Garonnais donnaient des vertiges à leurs hôtes. Et le tout en première intention, la ligne défensive bleu et blanc explosant au moindre impact tandis que le ballon voltigeait de main en main vers la ligne d’en-but du SCD. Decazeville se maintenait toutefois à hauteur avant la pause, ne comptant que sept points de retard.

Pas d’essence dans le moteur

Seulement voilà, Castelsarrasin repartait à l’assaut, dès les premières minutes de la deuxième mi-temps et en l’espace de trois minutes, inscrivait deux essais qui plombaient le moral et l’âme de Decazevillois véritablement au fond du sceau.

Et comme s’il fallait en rajouter une couche, les Tarn-et-Garonnais décrochaient le point de bonus offensif sur leur dernière possession avec un sixième essai. Oui, six essais encaissés à Camille-Guibert, ça fait mal !

Trop de fautes, trop d’erreurs défensives, un manque de rythme que l’on pourrait expliquer par un mois sans jouer, le Sporting n’avait pas d’essence dans le moteur.

Que reste-t-il au Sporting pour s’en sortir ? Bien difficile de répondre à cette question après cette défaite et autant de points encaissés à domicile. La révolte n’est pas là, les armes sont remisées dans leurs étuis. Reste aujourd’hui des hommes, des joueurs qui vont devoir confronter leurs regards dans ce vestiaire et se dire les choses. Celles qui font mal parfois à entendre, celles qui peuvent encore toutefois donner un restant de cœur à ce club dont on louait tant l’état d’esprit, dans un passé encore récent.

Un Sporting sans défense.
Un Sporting sans défense. Repro CPA

 

Un Sporting sans défense

On peut perdre des matches, on peut également passer au travers une fois ou deux, mais proposer une telle défense, comme ce qu’a fait le Sporting, hier après-midi, ce n’est pas entendable. Alors certes, l’adversaire offre un volume de jeu rarement vu depuis le début de championnat. Mais de là à ouvrir les portes sur chaque temps de jeu, il y a une limite. Entre les placages manqués et les fautes de positionnement, les gars du Sporting ont montré leurs limites et prouvent qu’ils ont énormément de travail à fournir aux entraînements pour espérer se sauver. Sans oublier, au passage, le nombre d’essais encaissés. Six au total donc.

Du jamais vu (ou presque) à Camille-Guibert !

 

 

Ils ont dit

Fabrice Landes, coach de Decazeville On a fait illusion un quart d’heure. Force est de constater que l’on est très loin du niveau de ce genre d’équipes. Non seulement, ils sont plus forts. Mais nous, on manque de précision, on rate beaucoup de placages sur le premier rideau. Franchement, c’est malheureux, c’est dur à dire, mais on n’y arrive pas, on n’est pas au niveau…

Cyril Petit, coach de Decazeville Le constat est simple : ils sont meilleurs. On n’a pas mis les ingrédients qu’il fallait. On fait trop d’erreurs individuelles en défense pour pouvoir espérer quelque chose.

Patrick Malpel, président de Decazeville Il y avait un niveau d’écart entre les deux équipes. On fait trop de fautes individuelles, de défense. Et face à une belle équipe comme celle-là, tu le payes cash. Je n’ai jamais vu “Decaze” prendre cinquante points à la maison. Qu’on perde, c’est le sport. Il y a quelque chose qui ne va pas, mais on ne peut pas perdre comme cela.

Gilles Taché, coach de Castelsarrasin On était venu pour gagner. J’ai eu quelques craintes au début mais l’on a su se remettre sur les rails. On a une équipe qui fait du jeu et qui envoie du jeu. C’est une équipe jeune qui s’en sort par ce style de jeu. La roue tourne du bon côté pour nous en ce moment. On croise les doigts pour la qualification.

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