Decazeville, la tête sous l’eau

  • Le ciel est tombé sur Bouygues et les Decazevillois dimanche.
    Le ciel est tombé sur Bouygues et les Decazevillois dimanche. Sébastien Murat
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CORRESPONDANT

"On n’est plus invité au bal !" Cette phrase parmi tant d’autres entendues autour de la main courante du stade Camille-Guibert dimanche en dit long sur le moral des supporters decazevillois après un cinglant revers, 25-51 face à Castelsarrasin.

Lundi matin, la migraine jouait encore la valse dans les têtes de la petite ville aveyronnaise, où de mémoire d’anciens joueurs, personne n’arrivait à se souvenir si le club avait déjà par le passé encaissé autant de points lors d’une rencontre. Il faut bien se rendre à l’évidence, le Sporting n’est pas au niveau qu’il pensait avoir en débutant le championnat. Aujourd’hui, que ce soit les entraîneurs, les joueurs, les coprésidents, tous sont lucides sur le fait que le club joue au-dessus de ses moyens même si la saison, aussi bizarre que cela puisse paraître, n’est pas finie et peut encore déboucher sur un maintien.

Ce n’est pas une gageure que de l’admettre, cela reste tout simplement un constat, un état de fait et surtout cela reste du sport. Toutefois, il semblerait que la crise ne couve pas aux pieds de la Découverte. Si le président Patrick Malpel est conscient "qu’il faut faire quelque chose ", tout porte à croire et à penser que les entraîneurs Fabrice Landes et Cyril Petit vont continuer leur mission auprès d’une équipe qui a plus que jamais besoin de l’aide d’un coach mental. Ce n’est pas possible que ces joueurs-là ne sachent plus jouer au rugby du jour au lendemain. Ce n’est pas non plus entendable de faire autant de fautes individuelles de défense dans une seule rencontre. Ce n’est tout aussi pas croyable de baisser les bras aussi rapidement sans avoir combattu.

Et comme si cela n’allait pas suffisamment très mal comme cela, une sanction administrative et venue ce week-end maintenir la tête du club sous l’eau (moins sept points, voir notre édition de dimanche). Une double peine pour le club en quelque sorte. Aujourd’hui, le Sporting doit attendre la notification de la sanction qui devrait arriver autour du 25 février. Seulement après avoir reçu ce document, les présidents du SCD pourront faire appel de la décision dans l’espoir de retrouver leur place hors de la zone de relégation.

En attendant, le Sporting qui a besoin de jouer pour retrouver le rythme va pourtant observer un week-end de repos avant d’aller affronter Nègrepelisse, l’avant-dernier. "La" rencontre qui peut définitivement présager de l’avenir du club.

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