Rieupeyroux. Une plongée dans le grand bain avec une exposition "Entre deux eaux"
Le vernissage de l’exposition photo "Entre deux eaux" a réuni, vendredi 8 février au soir, autour de l’artiste Arnaud Chochon, la préfète, les élus, et tous les amateurs d’art fidèles aux rendez-vous proposés par le centre culturel.
Nathalie Bouillard a présenté le photographe, puis fait part de ses émotions face aux photos de piscine vides, véritablement entre deux eaux, puisque photographiée juste au moment du changement de l’eau, entre vidange et nouveau remplissage.
Michel Soulié, maire de Rieupeyroux, a présenté le centre culturel, insistant sur l’histoire de cette petite MJC, inaugurée en 2000 en tant que cinéma, avec une création trois ans plus tard de l’association du centre culturel, qui emploie trois salariés.
Arnaud Chochon met en valeur l’architecture
Il a ensuite félicité l’artiste pour son travail, notant au passage l’éclectisme de ses projets photographiques, du tatouage aux piscines, en passant par des reportages sur la laine ou des portraits en Ehpad, et évoqué la piscine de Roubaix, devenue musée, et à laquelle font penser les photos d’Arnaud Chochon, qui met en valeur l’architecture des lieux.
Brigitte Mazars, conseillère départementale, a souligné quant à elle, l’aspect essentiel de ces expositions du centre culturel qui mettent la culture à la portée de tous, tout en précisant que le conseil départemental s’investit toujours autant et que le budget alloué pour la culture demeure identique. Elle a conclu avec une formule à l’adresse du photographe : "Continuez à nous prêter vos yeux pour que l’on trouve le monde plus joli."
Arnaud Chochon a ensuite pris la parole pour expliciter son projet : " Pour mes sujets, je prends le temps. La première photo a été prise par hasard, mais cela m’a donné l’idée de poursuivre. Mettre en œuvre le projet fut difficile, car les piscines, disséminées sur le territoire, ne sont vidangées qu’une fois par an, et les photographier sans qu’il y ait de travaux de réfection s’est avéré complexe. Chaque piscine est différente et évoque aussi bien l’art nouveau qu’un paquebot, une chapelle, une prison… C’est par le biais du prisme sociologique, architectural, que je photographie… "
Catherine Sarlandie de La Robertie, préfète de l’Aveyron, loue "une exposition extraordinaire, dans l’écrin d’un centre culturel renommé dans tout le département, exposition qui sublime la beauté des lieux publics, chargés d’Histoire et d’histoires, présentés ici dans leur nudité la plus crue. Ces photos évoquent pour elle la dualité absolue de notre monde, celle du vide et du plein."
Citant François Cheng, elle nous lit un passage de l’auteur : "Par le vide, le cœur de l’homme peut devenir la règle ou le miroir de soi-même et du monde, car possédant le vide et s’identifiant au vide originel, l’homme se trouve à la source des images et des formes…"
Cette dualité du vide et du plein, du visible et de l’invisible, du fini et de l’infini, vient donc souligner dans "Entre deux eaux" la diversité et la richesse du patrimoine public. Et la préfète de conclure, en surfant la métaphore de l’eau, sur nos territoires ruraux irrigués par la culture.
Après les discours d’inauguration, la soirée s’est poursuivie avec un apéritif dînatoire absolument délicieux préparé par les bénévoles de l’association, donnant l’occasion à tous d’échanger et de partager.
L’exposition est visible à l’Espace Gilbert-Alauzet jusqu’au 5 avril, de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures en semaine ou sur rendez-vous au 05 65 29 86 79.
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