Rodelle. Christian Lacaze, la passion des vieilles mécaniques

  • Christian Lacaze, qui a conservé aujourd’hui une activité de dépannage et de chauffeur particulier, consacre une grande partie de son temps aux vieilles voitures.
    Christian Lacaze, qui a conservé aujourd’hui une activité de dépannage et de chauffeur particulier, consacre une grande partie de son temps aux vieilles voitures. S.C.
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CORRESPONDANT

L’ancien garagiste installé entre Saint-Julien-de-Rodelle et Campuac voue depuis des années une véritable passion aux voitures anciennes.  

Christian Lacaze a toujours été "un passionné de mécanique et de sport automobile". Il y a maintenant près de dix ans, il a fondé avec quelques camarades l’ASR (Automobile Sport Rodelle), une association qui organise différentes manifestations automobiles, dont la montée historique de l’Aveyron, qui en sera cette année (les 11 et 12 mai) à sa neuvième édition et qui réunit chaque année plus de cent véhicules historiques.

Attiré par le rallye dès son plus jeune âge, Christian Lacaze a participé aux premières éditions de celui du Rouergue, dans les années 70, avec une Simca Rallye 1, mais aussi assuré l’assistance pour des copains à plusieurs reprises. "C’était l’époque où le Ruthénois Jean-Jacques Enjalbert réalisait des exploits avec sa Simca Rallye 2. C’était vraiment sympa et c’est de là que vient ma passion pour le rallye", confie-t-il. Mais entre le sport et la vie professionnelle, arrive un moment où il faut faire un choix, et c’est sur le métier de mécanicien que le sien s’est porté.

Officiant d’abord dans le domaine agricole, Christian Lacaze s’est reconverti dans celui de l’automobile et a ouvert son garage non loin de Saint-Julien-de-Rodelle. Mais depuis toujours, le week-end, dès que l’occasion se présente, c’est sur le bord des routes sur lesquelles se déroulent les épreuves que l’on peut croiser l’intéressé, qui voue une passion sans limite aux automobiles de ses débuts. "J’ai toujours été attiré par les voitures des années 70-80 : les Simca Rallye, les berlinettes Alpine et autres Golf GTI", glisse-t-il. Et même s’il s’intéresse aux voitures dites anciennes (il retape actuellement une Citroën Méhari des années 70 et une Simca Dyna X des années 50, une voiture ultralégère grâce à sa carrosserie en aluminium et qui pouvait, de ce fait, atteindre les 100 km/h malgré un petit moteur bicylindres de 610 cm3, en aluminium lui aussi), ce sont celles de rallyes qui ont ses faveurs. Dernière en date : une Renault 17 Gordini qui devrait être prête à rouler de nouveau sous peu et ainsi rejoindre la Peugeot 205 rallye avec laquelle il participe à différentes manifestations.

Les montées historiques ont la cote

Les montées historiques se multiplient, répondant ainsi à un engouement grandissant pour ce genre de manifestations. Celle de Rodelle fut la première du genre en Aveyron, rejointe, par la suite, par celles du Buffarel, près de Millau, ou bien encore de la Viadène et de Saint-Geniez-d’Olt. Pour y participer, rien de plus simple. "Il suffit de posséder une voiture ancienne qui a satisfait au contrôle technique, explique Christian Lacaze. Seules obligations : disposer d’un extincteur dans la voiture et d’un casque pour faire la montée. Participer ne revient donc pas cher et les gens peuvent se faire plaisir sur route fermée. Avec moins de 100 euros, on peut passer une bonne journée et les spectateurs peuvent voir de belles autos." Des Alpine aux Porsche en passant par les Alfa, les différentes Gordini et autres Simca 1000, c’est l’histoire du rallye qui défile sous les yeux de tous. "Je me souviens d’une année où nous avions accueilli un concurrent avec une Lancia Stratos (véhicule auréolé de trois titres de champion du monde des constructeurs et qui contribua à la renommée d’un certain Bernard Darniche) ", indique Christian Lacaze.

Le rallye du Rouergue à l’origine de la création de l’ASR

"Le Rouergue" a largement contribué à faire naître et à alimenter la passion de Christian Lacaze, qui habite sur les terres de cette épreuve. Cette dernière a également joué un rôle déterminant dans la création de l’Automobile Sport Rodelle.

"Je me rappelle qu’une année, le rallye passait juste devant chez moi. Avec quelques amis, nous avions décidé de créer une association pour proposer une buvette et des déjeuners aux spectateurs. C’est comme ça qu’est née l’ASR, raconte-t-il. Par la suite, nous l’avons fait vivre grâce à notre passion pour les vieilles mécaniques et de fil en aiguille, nous en sommes arrivés à proposer la première montée historique aveyronnaise."

Un Rouergue historique ?

Aujourd’hui, Christian Lacaze fourmille toujours autant d’idées et il en est une, tout particulièrement, qu’il aimerait bien réaliser : "Je pense souvent à un Rouergue historique qui reprendrait les anciennes spéciales de Villecomtal, Mouret, Campuac etc.". Une idée qui a germé en Corse : "Je suis allé là-bas pour faire l’assistance d’un copain qui roulait en Renault 11 lors du rallye historique local. C’était formidable, il y avait une super ambiance. J’ai passé une semaine incroyable". Mais de l’idée à la mise en pratique, il y a un long chemin qu’il n’effectuera peut-être que lorsqu’il sera à la retraite. "Je pense la prendre d’ici deux ou trois ans et je consacrerai alors encore plus de temps à ma passion", lâche le président de l’ASR, qui pense déjà à 2020 : "La montée historique fêtera ses dix ans et à cette occasion, nous mettrons en place quelque chose de bien". En attendant, on pourra le retrouver dans moins d’un mois lors du rallye de Marcillac, où, fidèle au poste, il assistera l’organisation à Pont-de-Mouret, prêt à intervenir avec son camion de dépannage

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