Rodez : et soudain, la rue Béteille retrouve la lumière

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  • Les travaux de démolition seront certainement terminés jeudi. Une deuxième tranche de travaux est prévue pour la démolition du garage Baubil.
    Les travaux de démolition seront certainement terminés jeudi. Une deuxième tranche de travaux est prévue pour la démolition du garage Baubil. SO
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Publié le
Centre Presse

Le chantier de la rue Béteille où une douzaine d’habitations sont en train d’être démolies, n’en finit plus de fasciner les badauds et de faire plaisir aux commerçants. La première phase sera terminée d’ici demain, avant l’évacuation des gravats qui laissera place à 3 000 m2 de terrain. Un jardin public verra le jour ensuite…  

Hier, le soleil rayonnait à Rodez, en plein hiver. Un événement qui pourrait passer pour quelque chose de banal, mais pour les commerçants de la rue Béteille, c’est "juste" une révolution.

"Cela fait 25 ans que j’attends de voir le soleil dans mon salon", explique la patronne de Fidji’s coiffure, Mme Fourré. "Quand j’ai acheté, je savais qu’un jour, ces maisons seraient détruites. Le maire Marc Censi avait refait les trottoirs et planté des arbres", se souvient la professionnelle, qui, toute heureuse des débuts des démolitions, a commencé à prendre des photos des rayons de soleil, dans sa boutique.

Elle se souvient aussi des premières réunions avec les élus, de ses voisins commerçants, dont certains sont partis. "Je me souviens du papa Salson. Il avait une façade bleue lavable. Il y avait des marques comme Brandt et Vedette"…

Le temps est passé.

Le soleil restait prisonnier des maisons. Aujourd’hui, alors que la coiffeuse pense prendre sa retraite d’ici 4 ou 5 ans, les travaux restent tout de même une bonne nouvelle. Cette coulée verte valorisera forcément son bien.

Plus loin, Jean-Michel Delrieu, boucher charcutier, voit d’un très bon œil ces travaux. "Je suis content, vraiment. Même par rapport à la pollution et la poussière, ça se passe très bien. C’est raisonnable ", confie-t-il entre deux clients.

Dès que cette phase du chantier se termine, le boucher charcutier aimerait bien que "l’autre bâtiment, celui des Pompes funèbres dégage aussi". Il espère ne "pas reprendre 25 ans dans la vue". De ces travaux, il en attend un meilleur environnement bien sûr, mais aussi plus de commodités. Plus de places de parkings, par exemple.

"Pour moi, c’est le bonheur"

Un peu plus loin, le café le Divan est devenu durant tout le déroulement du chantier un point de vue. Alors que des passants s’arrêtent pour filmer et prendre des photos, d’autres n’hésitent pas à s’installer durant des heures pour admirer l’avancement du chantier.

Alain Regourd, le patron des lieux, en fait partie. "Pour moi, c’est le bonheur. Cela fait 26 ans que j’attends ce moment. À vrai dire, je n’y croyais même plus. J’ai même appelé le maire, que je n’arrive pas à voir, pour lui dire tout le bien que je pense du projet", dit-il.

Et d’ajouter : "La rue ressemblait à une zone de guerre. Il y a des milliers de voitures qui passent par jour, il fallait bien casser cette autoroute urbaine. Je sais qu’il y en a, mais je pense qu’il en faut plus ou autres. Il faut trouver des solutions".

Le patron du Divan a en revanche des solutions et des idées pour le projet à venir. "Je ne sais pas exactement ce que la mairie va en faire ? Le projet change régulièrement. J’espère qu’il y aura un jardin, avec un point d’eau, des jeux pour les enfants, un terrain de pétanque", souligne celui qui a l’habitude de voyager en Angleterre où il a vu "des jardins vivants". Ce qu’il ne veut pas, il le sait aussi. "Je ne souhaite pas que le jardin soit créé dans un angle mort. Je ne veux pas qu’il serve aux SDF et aux dealers ou qu’il serve de pissotière, aux gens et aux chiens. Je pense qu’il faut un accès direct au jardin pour que la police puisse intervenir, en cas de problème", se projette-t-il.

Des idées, Alain Regourd, en a plein qu’il souhaite partager avec le maire. En attendant, il profite de ce bonheur, "de retrouver des façades ensoleillées, des commerces éclairés".

Une si longue histoire

C’est le maire Marc Censi qui a initié les premières procédures, expropriations et rachats… en 1999. Autant dire que la municipalité a dû prendre son mal en patience pour arriver au résultat escompté, c’est-à-dire la démolition de 12 habitations et commerces. Dans cet îlot, promis à un jardin public, il restera tout de même deux propriétaires, avec lesquels la Ville n’a pas trouvé d’accord. Durant la démolition des autres biens, ces deux maisons ont été très sécurisées, évidemment. Des experts géomètres ont mis en place 30 jauges de mesures et 9 cibles pour mesurer les éventuels impacts des engins de chantier. Si tout se passe bien (pour l’instant, aucun incident n’est à déplorer), le chantier devra être terminé aujourd’hui. Il cédera la place à l’enlèvement des gravats et autres matériaux. À la fin du chantier, les riverains pourront découvrir un espace vierge de 3 000 m2 pour un projet, qui n’est pas encore tout à fait arrêté.

 

6 000 tonnes de gravats à trier et à enlever rapidement

En plus du spectacle procuré par les pans des murs qui tombent depuis jeudi 7 février, les 6 000 tonnes de gravats ne sont pas en reste. Durant deux mois, cinq salariés de l’entreprise de BTP Mazars se sont attelés à démonter manuellement les murs de placo, à enlever le lino ou et autres matériaux récupérables. Avant cette opération, l’équipe avait entrepris l’opération de désamiantage et le déplombage (plomb dans les peintures). Après la première phase du chantier (qui touche à sa fin), commencera alors l’enlèvement des gravats. Une partie de ces matériaux sera gardée sur place pour faire du tout-venant et modeler le terrain. L’autre partie sera évacuée vers des décharges agréées.
Les autres matériaux comme le bois, le verre… sont aussi triés dans les décharges spécialisées. Les végétaux (et le bois non pollué par la peintre) sont orientés vers les décharges Braley pour la fabrication de paillage, par exemple.
Des objets, comme des radiateurs en fonte, les plaques de rue, le cuivre… ont été récupérés, souvent sur place par des particuliers.

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