Huit mois ferme pour avoir insulté et menacé des policiers à Millau

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    Insulter des policiers coûte cher. Archives CPA
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Centre Presse Aveyron

Un homme de 28 ans a été condamné à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Rodez, hier. Il avait menacé et insulté des policiers à plusieurs reprises.
 

« On est là pour faire notre travail, pas pour être menacé. » À la barre du tribunal correctionnel de Rodez, un des quatre policiers du commissariat millavois témoigne de la violence verbale dont lui et ses collègues ont été l’objet ces derniers jours. Des mots crus et inquiétants proférés par un homme de 28 ans, au lourd passé judiciaire. Le soir du 14 février, sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, le prévenu compose le 17 et tombe sur le chef de poste sud-aveyronnais. À plusieurs reprises, il menace un des fonctionnaires et affirme vouloir « le tuer lui et toute sa famille ». L’appel ne dure que quelques secondes, mais le numéro visible sur le cadran du téléphone permet de localiser l’interlocuteur.


Consommation excessive de drogues


Interpellé sans heurts cinq jours plus tard, l’intéressé va pourtant dégoupiller au cours de la perquisition de son domicile. Alors que les forces de l’ordre découvrent herbe et ecstasy, celui-ci s’emporte et agresse verbalement un des agents. « Toi je vais t’égorger, enlève-moi les menottes, tu vas voir ce que je vais te faire. »
À l’audience, hier, l’intéressé a refusé de répondre aux questions du président et préféré se murer dans le silence. « Ce n’est pas lui qui a raison », a insisté le procureur de la République de Rodez, Olivier Naboulet, rappelant que le Millavois n’est sorti de prison qu’en septembre dernier. Le représentant du ministère public, qui n’a pas hésité à souligner la consommation excessive du Millavois en matière d’alcool et de drogues, s’est offusqué de cette « banalité affligeante » dont le garçon fait preuve, et exigé une condamnation « juste et équilibrée », soit dix mois de prison ferme, assorti d’un mandat de dépôt pour éviter « tout risque de récidive. »
Me Alexandra Gosset, avocate de la défense, n’a pas nié l’attitude de son client. « Il a besoin d’aide et j’estime qu’il faut ramener le compteur à un degré moindre. »
Le tribunal a condamné le jeune homme à huit mois de prison ferme et son maintien en détention. Il devra également verser des dommages et intérêts aux quatre policiers s’étant portés partie civile.
 

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